- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
30/11/2013 23h25
PRENDS CETTE ROSE...
Prends cette rose aimable comme toi
Qui sert de rose aux roses les plus belles,
Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles,
Dont la senteur me ravit tout de moi.
Prends cette rose et ensemble reçois
Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes:
Il est constant et cent plaies cruelles
N'ont empêché qu'il ne gardât sa foi.
La rose et moi différons d'une chose:
Un Soleil voit naître et mourir la rose,
Mille Soleils ont vu naître m'amour,
Dont l'action jamais ne se repose.
Que plût à Dieu que telle amour, enclose,
Comme une fleur, ne m'eut duré qu'un jour.
(Pierre de Ronsard)
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
01/12/2013 09h30
Légère de l'oreiller
Ne m'oublie pas sous l'écume
Dans le marc de café
Ne m'oublie pas pas toi
Si ça s'y prête
Pas dans l'immédiat
Ne m'oublie pas n'importe où
Où je vais y passer
Ne m'oublie pas au mois d' août
Je vais me liquéfier
Ne m'oublie pas au hasard
Dans ta mémoire
Où m'as-tu cachée
La Grande Sophie ,
Bon dimanche les poètes 🙂
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
02/12/2013 06h18
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Bonjour les poétes et toutes et tous ![]()
Le Niagara L'onde majestueuse avec lenteur s'écoule; Puis, sortant tout à coup de ce calme trompeur, Furieux, et frappant les échos de stupeur, Dans l'abîme sans fond le fleuve immense croule. C'est la Chute! son bruit de tonnerre fait peur Même aux oiseaux errants, qui s'éloignent en foule Du gouffre formidable où l'arc-en-ciel déroule Son écharpe de feu sur un lit de vapeur. Tout tremble; en un instant cette énorme avalanche D'eau verte se transforme en monts d'écume blanche, Farouches, éperdus, bondissant, mugissant... Et pourtant, ô mon Dieu, ce flot que tu déchaînes, Qui brise les rochers, pulvérise les chênes, Respecte le fétu qu'il emporte en passant.
Louis Fréchette
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Bonjour,
Un petit tour chez vous pour un petit air d'automne.
Chanson des Escargots qui vont à l'enterrement
A l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes réssucitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voila le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent à chanter
A chanter à tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais la haut dans le ciel
La lune veille sur eux.
Jacques Prévert
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
03/12/2013 10h07
Roulant un manuscrit sous son pied convulsif,
Mesure d'un regard que la terreur enflamme
L'escalier de vertige où s'abime son âme.
Les rires enivrants dont s'emplit la prison
Vers l'étrange et l'absurde invitent sa raison ;
Le Doute l'environne, et la Peur ridicule,
Hideuse et multiforme, autour de lui circule.
Ce génie enfermé dans un taudis malsain,
Ces grimaces, ces cris, ces spectres dont l'essaim
Tourbillonne, ameuté derrière son oreille,
Ce rêveur que l'horreur de son logis réveille,
Voilà bien ton emblème, Âme aux songes obscurs,
Que le Réel étouffe entre ses quatre murs !
C Baudelaire, Sur Le Tasse en Prison
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Bonjour les poètes et la communauté,![]()
Je vous fais un coucou de la part de Rosame ... qui devrait revenir prochainement .... il semble qu'il y ait un malentendu au niveau de sa radiation du forum.... Je suis en lien avec Manuela (que je remercie) pour essayer de trouver une solution...
Rosame, je t'embrasse, même si tu ne peux pas nous lire .... Bises les poètes....
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Bonsoir les poètes ,merci Alwena ![]()
Clair de lune
Victor Hugo
Per amica silentia lunae
Virgile
La lune était sereine et jouait sur les flots. —
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d’un flot d’argent brode les noirs îlots.
De ses doigts en vibrant s’échappe la guitare.
Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos.
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant l’archipel grec de sa rame tartare ?
Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour,
Et coupent l’eau, qui roule en perles sur leur aile ?
Est-ce un djinn qui là-haut siffle d’une voix grêle,
Et jette dans la mer les créneaux de la tour ?
Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? —
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l’onde avec des rames.
Ce sont des sacs pesants, d’où partent des sanglots.
On verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine... —
La lune était sereine et jouait sur les flots.

- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
04/12/2013 08h22
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane ;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.
Baudelaire, Paradis artificiels
Très triste du départ de rosame, Abeill dmc 😞
