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Bonsoir les poètes.... bonne nuit....![]()
Au Nord
Deux vieux marins des mers du Nord
S’en revenaient, un soir d’automne,
De la Sicile et de ses îles souveraines,
Avec un peuple de Sirènes,
A bord.
Joyeux d’orgueil, ils regagnaient leur fiord,
Parmi les brumes mensongères,
Joyeux d’orgueil, ils regagnaient le Nord
Sous un vent morne et monotone,
Un soir de tristesse et d’automne.
De la rive, les gens du port
Les regardaient, sans faire un signe :
Aux cordages le long des mâts,
Les Sirènes, couvertes d’or,
Tordaient, comme des vignes,
Les lignes
Sinueuses de leurs corps.
Et les gens se taisaient, ne sachant pas
Ce qui venait de l’océan, là-bas,
A travers brumes ;
Le navire voguait comme un panier d’argent
Rempli de chair, de fruits et d’or bougeant
Qui s’avançait, porté sur des ailes d’écume.
Les Sirènes chantaient
Dans les cordages du navire,
Les bras tendus en lyres,
Les seins levés comme des feux ;
Les Sirènes chantaient
Devant le soir houleux,
Qui fauchait sur la mer les lumières diurnes ;
Les Sirènes chantaient,
Le corps serré autour des mâts,
Mais les hommes du port, frustes et taciturnes,
Ne les entendaient pas.
Ils ne reconnurent ni leurs amis
- Les deux marins - ni le navire de leur pays,
Ni les focs, ni les voiles
Dont ils avaient cousu la toile ;
Ils ne comprirent rien à ce grand songe
Qui enchantait la mer de ses voyages,
Puisqu’il n’était pas le même mensonge
Qu’on enseignait dans leur village ;
Et le navire auprès du bord
Passa, les alléchant vers sa merveille,
Sans que personne, entre les treilles,
Ne recueillît les fruits de chair et l’or.
Emile Verhaeren
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Nous nous promenons dans notre éternelle solitude
une aiguille pour balancier
de loin, la silhouette du hasard
nous épie
le rideau se tisse
un soupir après l’autre
notre histoire glisse
se dissout
tombe
Nous nous acheminons
drogués vers la lumière
le corps tiède
l’archet frémissant
sur le fil d’une inénarrable tendresse
Roulette Russe,,, Sybille Rembard
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Bonsoir les poétes,Rosame ,Juliette,Heart,Alwena,Fra Créo
et toutes et tous
L’AIR BLEU
Tout est en l’air
Il y a des oiseaux qui volent de travers
On ouvre la fenêtre
Un instant
Tu verras ta tête disparaître
Et tes mains suspendues derrière le coteau
Comme c’était dimanche
Il a fait jour plus tôt
Le soleil se dévide
On a mis des bouquets au creux des lampes vides
Et l’ombre est revenue par le dernier bateau
Maintenant je t’écoute
Avec toi
C’est un peu le grand vent sur la route
.Et je colle à ta peau
À deux doigts de ton cœur
Il fait chaud
René Guy CADOU, Bruits du Cœur
Si en automne…
Si en automne tu venais,
Je chasserais l’été,
Mi-dédain mi-sourire,
Comme les ménagères, quelque mouche.
Si je pouvais te voir d’ici un an,
Je roulerais les mois en boules
Et les mettrais chacun dans un tiroir
Jusqu’à ce que leur temps revienne.
Si seuls les siècles
Nous séparaient, je les compterais sur ma main,
Les soustrayant, à perdre tous mes doigts
Dans la terre de Van Diémen.
Si après cette vie, en toute certitude
Venait la mienne avec la tienne,
Je la jetterais comme un zeste
Et goûterais l’éternité.
Mais aujourd’hui, ne sachant pas
Jusqu’où va l’aile incertaine du temps,
J’en suis toute agacée, lutine abeille
Qui a peur de piquer.
Emily DICKINSON,
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<p>JE M'EN.VAIS je m'en vais dans ton dos pendant que tu dors la....Les annees ont passee et j'ai ete heureux . tu m'as permis de.connaitre la.vie a deux ; mais je sais qu'il n'y a plus rien qui te lie a moi ....J'ai compris depuis peu en voyant ton regard que tu ne m'aimes plus . Cela.fait.si longtemps ! Je ne peux rien y faire et ce serait navrant de vouloir te.garder ....C'est pour.ca que je pars . Je t'aime tellement . sans toi ca n'ira pas car apres tout ce temps je t'aime.encore je ne me lasse pas de caresser ton corps meme si je sais que c'est la derniere fois .....Je sais que desormais tu te forces a m'aimer tu me.supportes et respectes mais sentiments . mais je ne veux pas . je t'aime trop . et c'est pour cela que je vais supporter l'eloignement . tu m'as offert tant de joie Voici je t'offre la Liberte. . Alexandre - Vilnet -
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Sur le soupir de l'amie
Sur le soupir de l'amie
toute la nuit se soulève,
une caresse brève
parcourt le ciel ébloui.
C'est comme si dans l'univers
une force élémentaire
redevenait la mère
de tout amour qui se perd.
Rainer Maria Rilke
C'est presque l'invisible qui luit
C'est presque l'invisible qui luit
au-dessus de la pente ailée ;
il reste un peu d'une claire nuit
à ce jour en argent mêlée.
Vois, la lumière ne pèse point
sur ces obéissants contours
et, là-bas, ces hameaux, d'être loin,
quelqu'un les console toujours.
Rainer Maria Rilke
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Gaspard Hauser
Je suis venu calme orphelin
riche de mes seuls yeux tranquilles
vers les hommes de grandes villes
Ils.ne m'ont pas trouvé malin ...
À vingt ans un trouble nouveau
sous le nom d'amoureuses flammes
m'à fait trouver belle les femmes
Elles ne m'ont pas trouvé beau ...
Bien que.sans patrie et sans roi
et très brave ne l'étant.guère
j'ai voulu mourir à la.guerre
la mort n'à pas voulu.de moi ...
Suis.je né trop tôt ou trop tard ?
qu'est ce que je fais en ce monde ?
Ô vous tous ma peur est profonde
priez pour le pauvre Gaspard !
Guillaume Apollinaire .
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14/11/2013 22h19
Lewis Alan Reed, (Lou Reed), 1977 😉
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14/11/2013 22h58
Homme politique, dessinateur, peintre, romancier, essayiste, chroniqueur, pamphlétaire, grand voyageur, amoureux passionné, poète enfin, poète surtout...
Victor Hugo, l'homme multiple, le géant, le révolté, le banni, est né sous le Consulat, a grandi sous l'Empire, s'est marié sous Louis XVIII, a connu Charles X, Louis Philippe, a détesté Napoléon III, a vécu les premières années de la IIIe République. Et puis, aimé par sa maîtresse Juliette Drouet jusqu'à son dernier souffle, il en a reçu vingt mille lettres. Un tel homme, sans doute, en vaut cent...
JJ Julaud
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<p><P><p>La solitude c'est un morceau de vie . c'est toi qui n'est plus la . C'est cet avion qui passe que je ne prendrai pas ....c'est le soleil qui brille quand il n'est pas pour moi ...La solitude c'est quand je pense a toi .quand tu ne penses plus a moi .C'est ce voilier qui.file en ne m'embarquant pas ...c'est la mer qui se retire et qui me laisse la ...La solitude.c'est un mot de dico que l'on ne comprend pas ...c'est une larme qui coule roule et s'en va ... Cette sensation de vide , La solitude un je t'aime mal dit qui ne convainc.pas . C'est une lettre d'amour quand je la pose la avec la.certitude que je ne.l'enverrai pas .La solitude c'est un morceau de vie que je n'aimerais pas <p>c'est apres que l'espoir se soit.dechiré quand il ne reste plus qu'une.absence de toi. - J.J.GAUTHIER.
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Je marchais seul
par dessus les étoiles
et crachais le feu
que les hommes pleurent encore
Je vivais comme un Etre
démuni d’espérance
et soufflait dans le vide
jusqu’à ne plus souffrir
J’éprouvais tous les maux
comme on aime les autres
et soulevait l’Ordalie
sur un Géant d’Acier
Je dormais sans dormir
dans les limbes d’antan
et voyageait sans vivre
au firmament d’un corps
Je parlais mille langues
inconnues et immondes
et me réveillait nu
au milieu de l’Aurore
J’avais encore espoir
que le temps m’abandonne
et voulais terminer
avec l’infiniment perdu
Expériences,,, Winston Perez,,, yeah,,,