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sophia57
Contributeur Confirmé

Bonne nuit les poétes et toutes et tous

  

                                      Norge

 

                                     En forêt

 
 

La fille au garçon
Parlait de façon
       Si douce.
 

On dirait sous bois

Un petit patois
       De source.
 

La main jeune d’elle
En celle de lui
       Gîtant
 

Si frêle en son nid,
C’est une hirondelle-
       Enfant.

Le meilleur de Dieu,
Des temps et des lieux,
       C’est eux.
 

Ineffable, étrange
Façon loin des cieux
       D’être anges.
 

Ne bougez plus, même
Pour  b a i s e r leur front,

      Comètes.
 

Ça vaut bien la peine
Que les choses rondes
       S’arrêtent !
 

J’exagère ? Ô doux,
Ce lit de fougères,
       C’est tout !
 

Cet heureux cénacle

Est le seul miracle
       Au monde.
 

L’amie et l’amant,
Tout le firmament
       Autour !
 

Grondez-le, tambours :
On ne vit que pour
  L’amour !

 

 

 

utilisateur_supprimé
Non applicable

Aimons toujours ! Aimons encore !...

 

Aimons toujours ! Aimons encore !

Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit.

L'amour, c'est le cri de l'aurore,

L'amour c'est l'hymne de la nuit.
Ce que le flot dit aux rivages,

Ce que le vent dit aux vieux monts,

Ce que l'astre dit aux nuages,

C'est le mot ineffable : Aimons !
L'amour fait songer, vivre et croire.

Il a pour réchauffer le coeur,

Un rayon de plus que la gloire,

Et ce rayon c'est le bonheur !
Aime ! qu'on les loue ou les blâme,

Toujours les grand coeurs aimeront :

Joins cette jeunesse de l'âme

A la jeunesse de ton front !
Aime, afin de charmer tes heures !

Afin qu'on voie en tes beaux yeux

Des voluptés intérieures

Le sourire mystérieux !
Aimons-nous toujours davantage !

Unissons-nous mieux chaque jour.

Les arbres croissent en feuillage ;

Que notre âme croisse en amour !
Soyons le miroir et l'image !

Soyons la fleur et le parfum !

Les amants, qui, seuls sous l'ombrage,

Se sentent deux et ne sont qu'un !
Les poètes cherchent les belles.

La femme, ange aux chastes faveurs,

Aime à rafraîchir sous ses ailes

Ces grand fronts brûlants et réveurs.
Venez à nous,beautés touchantes !

Viens à moi, toi, mon bien, ma loi !

Ange ! viens à moi quand tu chantes,

Et, quand tu pleures, viens à moi !
Nous seuls comprenons vos extases.

Car notre esprit n'est point moqueur ;

Car les poètes sont les vases

Où les femmes versent leur coeurs.
Moi qui ne cherche dans ce monde

Que la seule réalité,

Moi qui laisse fuir comme l'onde

Tout ce qui n'est que vanité,
Je préfère aux biens dont s'enivre

L'orgueil du soldat ou du roi,

L'ombre que tu fais sur mon livre

Quand ton front se penche sur moi.
Toute ambition allumée

Dans notre esprit, brasier subtil,

Tombe en cendre ou vole en fumée,

Et l'on se dit : " Qu'en reste-t-il ? "
Tout plaisir, fleur à peine éclose

Dans notre avril sombre et terni,

S'effeuille et meurt, lis, myrte ou rose,

Et l'on se dit : " C'est donc fini ! "
L'amour seul reste.

O noble femme

Si tu veux dans ce vil séjour,

Garder ta foi, garder ton âme,

Garder ton Dieu, garde l'amour !
Conserve en ton coeur, sans rien craindre,

Dusses-tu pleurer et souffrir,

La flamme qui ne peut s'éteindre

Et la fleur qui ne peut mourir !

 

(Victor Hugo) 

 Bonne fin d'a:m et gros bisous à toutes Ames charmées par nos bels échanges de rimes.Cœur

Un spécial coucou à notre Amie AbeilleCœur, à notre Ami WesCœur CroSmiley heureux.

XYZ000
Visiteur

 

Ô altitudo !

Avez-vous quelquefois, calme et silencieux,
Monté sur la montagne, en présence des cieux ?
Était-ce aux bords du Sund ? aux côtes de Bretagne ?
Aviez-vous l'océan au pied de la montagne ?
Et là, penché sur l'onde et sur l'immensité,
Calme et silencieux, avez-vous écouté ?
Voici ce qu'on entend : - du moins un jour qu'en rêve
Ma pensée abattit son vol sur une grève,
Et, du sommet d'un mont plongeant au gouffre amer,
Vit d'un côté la terre et de l'autre la mer,
J'écoutai, j'entendis et jamais voix pareille
Ne sortit d'une bouche et n'émut une oreille.

Ce fut d'abord un bruit large, immense, confus,
Plus vague que le vent dans les arbres touffus,
Plein d'accords éclatants, de suaves murmures,
Doux comme un chant du soir, fort comme un choc d'armures
Quand la sourde mêlée étreint les escadrons
Et souffle, furieuse, aux bouches des clairons.
C'était une musique ineffable et profonde,
Qui, fluide, oscillait sans cesse autour du monde,
Et dans les vastes cieux, par ses flots rajeunis,
Roulait élargissant ses orbes infinis
Jusqu'au fond où son flux s'allait perdre dans l'ombre
Avec le temps, l'espace et la forme et le nombre.
Comme une autre atmosphère épars et débordé,
L'hymne éternel couvrait tout le globe inondé.
Le monde, enveloppé dans cette symphonie,
Comme il vogue dans l'air, voguait dans l'harmonie.

Et pensif, j'écoutais ces harpes de l'éther,
Perdu dans cette voix comme dans une mer.
Bientôt je distinguai, confuses et voilées,
Deux voix, dans cette voix l'une à l'autre mêlées,
De la terre et des mers s'épanchant jusqu'au ciel,
Qui chantaient à la fois le chant universel ;
Et je les distinguai dans la rumeur profonde,
Comme on voit deux courants qui se croisent sous l'onde.

L'une venait des mers ; chant de gloire ! hymne heureux !
C'était la voix des flots qui se parlaient entre eux ;
L'autre, qui s'élevait de la terre où nous sommes,
Était triste ; c'était le murmure des hommes ;
Et dans ce grand concert, qui chantait jour et nuit,
Chaque onde avait sa voix et chaque homme son bruit.

Or, comme je l'ai dit, l'océan magnifique
Épandait une voix joyeuse et pacifique,
Chantait comme la harpe aux temples de Sion,
Et louait la beauté de la création.
Sa clameur, qu'emportaient la brise et la rafale,
Incessamment vers Dieu montait plus triomphale,
Et chacun de ses flots que Dieu seul peut dompter,
Quand l'autre avait fini, se levait pour chanter.
Comme ce grand lion dont Daniel fut l'hôtel,
L'océan par moments abaissait sa voix haute ;
Et moi je croyais voir, vers le couchant en feu,
Sous sa crinière d'or passer la main de Dieu.

Cependant, à côté de l'auguste fanfare,
L'autre voix, comme un cri de coursier qui s'effare,
Comme le gond rouillé d'une porte d'enfer,
Comme l'archet d'airain sur la lyre de fer,
Grinçait ; et pleurs, et cris, l'injure, l'anathème,
Refus du viatique et refus du baptême,
Et malédiction, et blasphème, et clameur ;
Dans le flot tournoyant de l'humaine rumeur
Passaient, comme le soir on voit dans les vallées
De noirs oiseaux de nuit qui s'en vont par volées.
Qu'était-ce que ce bruit dont mille échos vibraient ?
Hélas ! c'était la terre et l'homme qui pleuraient.

Frère ! de ces deux voix étranges, inouïes,
Sans cesse renaissant, sans cesse évanouies,
Qu'écoute l'Éternel durant l'éternité,
L'une disait : NATURE ! et l'autre : HUMANITÉ !

Alors je méditai ; car mon esprit fidèle,
Hélas ! n'avait jamais déployé plus grande aile ;
Dans mon ombre jamais n'avait lui tant de jour ;
Et je rêvai longtemps, contemplant tour à tour,
Après l'abîme obscur que me cachait la lame,
L'autre abîme sans fond qui s'ouvrait dans mon âme.
Et je me demandai pourquoi l'on est ici,
Quel peut être après tout le but de tout ceci,
Que fait l'âme, lequel vaut mieux d'être ou de vivre,
Et pourquoi le Seigneur, qui seul lit à son livre,
Mêle éternellement dans un fatal hymen
Le chant de la nature au cri du genre humain ?

 

Ce qu'on entend sur la montagne - Victor Hugo -

bizzzzz les poètes

utilisateur_supprimé
Non applicable
CLÉOPATRE.- Que Rome d'effondre, et que pourrissent toutes les langues qui parlent contre nous ! Je porte, moi aussi, le poids de cette guerre, et je dois au royaume que je préside d'y figurer comme un homme. Cesse de me contredire : je ne resterai pas en arrière.

SHAKESPEARE, Antoine et Cléopatre
XYZ000
Visiteur

nan mais ! Smiley fou

utilisateur_supprimé
Non applicable
Exactement MaJuju, :-)) Bonjour Juju Fra Sophia Wes Abeille et tous.
XYZ000
Visiteur

çà va my Heart ? tutti bene ?Smiley clignant de l'œil

sophia57
Contributeur Confirmé

Bonne nuit les poétes,Rosame Cœur,HeartCœur,Juliette,Fra,CréoSmiley clignant de l'œil et toutes et tous

Emile Verhaeren

 

L'aube, l'ombre, le soir, l'espace et les étoiles

 

L'aube, l'ombre, le soir, l'espace et les étoiles ; 
Ce que la nuit recèle ou montre entre ses voiles, 
Se mêle à la ferveur de notre être exalté. 
Ceux qui vivent d'amour vivent d'éternité.

Il n'importe que leur raison adhère ou raille 
Et leur tende, debout, sur ses hautes murailles, 
Au long des quais et des havres ses flambeaux clairs ; 
Eux, sont les voyageurs d'au delà de la mer.

Ils regardent le jour luire de plage en plage, 
Très loin, plus loin que l'océan et ses flots noirs ; 
La fixe certitude et le tremblant espoir
Pour leurs regards ardents ont le même visage.

Heureux et clairs, ils croient, avec avidité ; 
Leur âme est la profonde et soudaine clarté 
Dont ils brûlent le front des plus hautains problèmes ; 
Et pour savoir le monde, ils ne scrutent qu'eux-mêmes.

Ils vont, par des chemins lointains, choisis par eux, 
Vivant des vérités que renferment leurs yeux 
Simples et nus, profonds et doux comme l'aurore ; 
Et pour eux seuls, les paradis chantent encore.

 

sophia57
Contributeur Confirmé

Bonne nuit les poétes,Rosame ,Juliette,HeartCœurFra,CréoSmiley clignant de l'œil et toutes et tous

René François Sully Prudhomme

 

Le meilleur moment des amours 
N'est pas quand on a dit : « Je t'aime. » 
Il est dans le silence même 
À demi rompu tous les jours ;

Il est dans les intelligences 
Promptes et furtives des cœurs ; 
Il est dans les feintes rigueurs 
Et les secrètes indulgences ;

Il est dans le frisson du bras 
Où se pose la main qui tremble, 
Dans la page qu'on tourne ensemble 
Et que pourtant on ne lit pas.

Heure unique où la bouche close 
Par sa pudeur seule en dit tant ; 
Où le cœur s'ouvre en éclatant 
Tout bas, comme un bouton de rose ;

Où le parfum seul des cheveux 
Parait une faveur conquise ! 
Heure de la tendresse exquise 
Où les respects sont des aveux.
 

utilisateur_supprimé
Non applicable
Hello. 🙂

Le rock & roll, ça parle de moi. Si je n'avais pas entendu de rock & roll à la radio je n'aurais jamais eu la moindre idée qu'il y avait de la vie sur cette planète.

Quand elle n'avait que cinq ans Jenny disait
Qu'il ne se passait rien du tout
Quand elle mettait la radio
Il n'y avait rien du tout
Un beau jour elle met une station de New York
Elle n'en croit pas ses oreilles
Elle se met à danser sur cette musique si pure
Sa vie a été sauvée par le rock'n'roll

Lou REED , Rock'n'roll 1969

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