Je m'appuierai si bien et si fort à la vie,
D'une si rude étreinte et d'un tel serrement
Qu'avant que la douceur du jour me soit ravie
Elle s'échauffera de mon enlacement.
La mer, abondamment sur le monde étalée,
Gardera dans la route errante de son eau
Le goût de ma douleur qui est âcre et salée
Et sur les jours mouvants roule comme un bateau.
Je laisserai de moi dans le pli des collines
La chaleur de mes yeux qui les ont vu fleurir
Et la cigale assise aux branches de l'épine
Fera crier le cri strident de mon désir.
(Anna de Noailles)
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Dans la montagne vierge
Les herbes et les fleurs, ne m'abandonne pas,
Leur odeur suit le vent
Les chevreaux jouent de leur jeunesse,
Un aigle fait le point dans le ciel sans secrets.
Le soleil est vivant, ses pieds sont sur la terre
Ses couleurs font les joues rougissantes d'amour,
Et la lumière humaine se dilate d'aise.
L'homme en grandeur au coeur d'un monde impérissable
Inscrit son ombre au ciel et son feu sur la terre.
Paul Eluard
Good night mes poètes... ***dmc
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hello les poètes
La mer
Qu'on voit danser le long des golfes clairs
A des reflets d'argent
La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie
La mer
Au ciel d'été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer bergère d'azur
Infinie
Voyez
Près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez
Ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées
La mer
Les a bercés
Le long des golfes clairs
Et d'une chanson d'amour
La mer
A bercé mon cœur pour la vie
Charles Trénet
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14/10/2014 14h46
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14/10/2014 15h03
Re-
"DESIR D'AFRIQUE" de ??? Anonyme
Désir d'Afrique
De l'autre côté des nuages
Était un nouveau paysage
Sur l'asphalte, là, un virage
Inattendu puis un village
Rivé au-dessus d'une plage
Désir d'Afrique
D.E.S.I.R., magique
Délire d'Afrique
A.F.R.I.Q.U.E., partir
Désir d'Afrique
Finir en souvenirs
Danses et tam-tam pour tout âge
Accompagnent divers messages
Fêtes et vivres en partage
Rites, chants, les masques d'usage
Invitent l'homme de passage
Qui se glisse dans leur sillage
Unis au charme des adages
Désir d'Afrique
D.E.S.I.R., magique
Désir d'Afrique
A.F.R.I.Q.U.E., partir
Délire d'Afrique
Plaisir des souvenirs
Délire d'Afrique
Attire les coeurs en rodage
Désir d'Afrique
Désir d'Afrique ....
Extase d'un voyage d'images
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Coucou les amateurs des belles lettres
Pierre de RONSARD (1524-1585)
Mignonne, allons voir si la rose
A Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
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Bonjour tous et toutes
Un poème qui me rappelle ma jeunesse, nous étudions alors de si beaux poèmes
Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
L'albatros
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-**bleep**,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Bonne journée les poètes
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@utilisateur_supprimé a écrit :
En entendant parler
d'une société sans classes
l'enfant rêve
d'un monde buissonnier
Et c'est avec une bienveillante indifférence
qu'il sourit
lorsque le professeur de Vive la France
lui apprend qu'il est le dernier
Et quand le même éducateur
lui prêche son grand Crédit-Crédo
l'enfant ne comprend pas un prêtre-mot
à toutes ses homélies-mélo
et ne prête aucune attention
à toute cette Édification
Et c'est en souriant qu'il apprend
que de même qu'en Histoire de France
il est le dernier des derniers
au Catéchisme de Persévérance
Vous devriez avoir honte
lui dit le Mortificateur
Pourquoi aurais-je honte
dit l'enfant
Ne m'avez-vous pas dit vous-même
et il n' y a pas si longtemps
Les derniers seront les premiers
Alors j'attends.
Jacques Prévert , L'enseignement libre
Belle soirée. les poètes
J'aime beaucoup.la logique des enfants qui remet à sa place la moral des grands
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Bonne journée les poètes sont très beaux vos choix de textes. Merci
Un coucou à sophia Et mike s'ils nous lisent.bises ++++
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26/10/2014 23h31
Toutes les monstruosités v iolent les gestes atroces d'Hortense. Sa solitude est la mécanique érotique ; sa lassitude, la dynamique amoureuse.
Sous la surveillance d'une enfance elle a été, à des époques nombreuses, l'ardente hygiène des r aces. Sa porte est ouverte à la misère.
Là, la moralité des êtres actuels se décorpore en sa passion ou en son action - o terrible frisson des amours novices sur le sol sanglant et par l'hydrogène clarteux ! trouvez Hortense
Arthur Rimbaud
Douce nuit les Étoiles
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Bon lundi à tous et toutes
C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, lèvre bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud
Octobre 1870
Bonne journée à tous et toutes