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Bonjour les poètes ,Syrphe
Andrée Chedid
Un autre littoral
Lorsque nos mots se gercent
Que nos rêves se plombent
Que nos yeux s'emmurent
La
Poésie
A l'envers des talus
Ramifie le sens Élargit le secret
Entraîne dans un souffle
les poussières du jour les maillons nocturnes merveilles et détresses
Vers un autre littoral.
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Pour l'instant, il entre dans le bureau de poste de la rue du Louvre, il imagine les lettres et les colis par milliers, les gens qui circulent au même moment partout dans le monde. Il imagine les montagnes de sacs postaux et il pense à tous ces mots, par millions, qui s'écrivent, se lisent, se froissent, s'oublient, s'ignorent, et à tous ces gens qui se frôlent et ne se rencontront jamais. Laurent Mauvignier,,, Autour du monde. Belle soirée mes poètes. ma sweet bee.
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26/09/2014 21h16
Edgar Allan Poe , Morella (extr.)
Douce nuit *** dmc 🙂
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pelé de Sonora que drones rasent rares parties claires d’un désert trois segments longs hauts marquent la frontière dans l’extension pans grillagés béton et acier fossés ceinturés de coyotes et serpents reprises de migrants aux abords du mur
clôture ferme l’accès sud œil continûment ouvert caméras infrarouge portées hautes saillies de miradors dans l’espace intermédiaire des points de contrôle détections thermiques et de mouvements
distances non mesurées à vue s’allongent dans le désert épuisent deux barrières parallèles surmontées d’un œil satellitaire
un mur socle l’étendue, dressé à la lisière, une frontière haute s’étend poudrée d’un ciment à peine au dépôt remué, l’écart entre les terres voisines échancre les mêmes plaines
les murs du monde sur le mur de Berlin, une éclosion photographique couvre l’épiderme grumelé du mur
on capte sous- terre des indices à Melilla au maillage si serré ferré d’un mur l’enclave
sur la côte africaine frôle aux abysses d’un ferry l’Europe
haut : entre le centre temporaire et le port : l’avenue de la Démocratie
le golf goutte à goutte de la traversée des migrants jusque là
le terrain jouxte le cimetière au pied du grillage
l’avenue conduit au continent par la mer
Emmanuèle Jawad,,, Faire le mur
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Bonsoir les poètes
Avant que tout éclate en morceaux
j’aimerais écrire dans ta main
un tout petit poème
du bout du doigt.
Un tout petit poème plein de chaleur
de lait
de miel
et de lumière.
Un poème où tu voudras passer l’hiver.
Avant que tout éclate en morceaux.
Vivre. Écrire.
Regarder la rhubarbe monter en graine.
La poussière recouvrir les meubles.
Faire le point. Poursuivre.
Tout détruire pour tout recommencer
parce que rendue là où j’en suis
je n’aime plus tellement l’histoire anyway.
Revenir échouer
sur une plage loin de tout.
Se demander pour la millième fois
jusqu’où peut-on aller trop loin ?
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Bonjour Syrphe et tous les poètes of my je pense à Vous....
You're
Comme une pierre que l'on jette dans l'eau vive d'un ruisseau
Et qui laisse derrière elle des milliers de ronds dans l'eau
Comme un manège de lune avec ses chevaux d'étoiles
Comme un anneau de Saturne, un ballon de carnaval,
Comme le chemin de ronde que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde d'un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom tous les moulins de mon coeur
Comme un écheveau de laine entre les mains d'un enfant
Ou les mots d'une rengaine pris dans les harpes du vent
Comme un tourbillon de neige, comme un vol de goélands,
Sur des forêts de Norvège, sur des moutons d'océan,
Comme le chemin de ronde que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde d'un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom tous les moulins de mon coeur
Ce jour-là près de la source Dieu sait ce que tu m'as dit
Mais l'été finit sa course, l'oiseau tomba de son nid
Et voilà que sur le sable nos pas s'effacent déjà
Et je suis seul à la table qui résonne sous mes doigts
Comme un tambourin qui pleure sous les gouttes de la pluie
Comme les chansons qui meurent aussitôt qu'on les oublie
Et les feuilles de l'automne rencontrent des ciels moins bleus
Et ton absence leur donne la couleur de tes cheveux
Comme une pierre que l'on jette dans l'eau vive d'un ruisseau
Et qui laisse derrière elle des milliers de ronds dans l'eau
Aux vents des quatre saisons, tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon coeur
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Tourne les ailes du vieux moulin
Elles tourneront aussi longtemps
Que nous vivrons main dans la main
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09/10/2014 18h43
d'une société sans classes
l'enfant rêve
d'un monde buissonnier
Et c'est avec une bienveillante indifférence
qu'il sourit
lorsque le professeur de Vive la France
lui apprend qu'il est le dernier
Et quand le même éducateur
lui prêche son grand Crédit-Crédo
l'enfant ne comprend pas un prêtre-mot
à toutes ses homélies-mélo
et ne prête aucune attention
à toute cette Édification
Et c'est en souriant qu'il apprend
que de même qu'en Histoire de France
il est le dernier des derniers
au Catéchisme de Persévérance
Vous devriez avoir honte
lui dit le Mortificateur
Pourquoi aurais-je honte
dit l'enfant
Ne m'avez-vous pas dit vous-même
et il n' y a pas si longtemps
Les derniers seront les premiers
Alors j'attends.
Jacques Prévert , L'enseignement libre
Belle soirée. les poètes