- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
La voix du poète .
LES RÉFUGIÉS : Adam Zagajewski
Courbé sous un poids
Parfois visible, parfois pas.
Ils peinent dans la boue
Ou penchent affamés
Dès hommes silencieux aux cafetans épais
Vêtus pour toute la saison
Dès vieilles femmes le visage froissé
Qui portent quelque chose un bébé ou une lampe
Souvenir ,ou la dernière miche de pain.
Cela peut être la bosnie aujourd'hui
La pologne en 39 ,la france
Huit mois plus tard, Thuringe en 45
Somalie Afghanistan ou egypte
Il y a toujours une charette ,un landau au moins
Remplis de trésors (un edredon,une timbale en en argent, et l'odeur de la maison
Qui s'évanouit rapidement )
Une voiture sans essence dans le fossé
Un cheval(il sera trahi) Et beaucoup de neige
Trop de neige ,trop de soleil ,trop de pluie.
Et cette oblique toujours le corps penché
Comme vers une planète autre, meilleure. Avec moins de canons ,moins de neige ,de vent.
Moins d'histoire (hélas cette planète)
N'existe pas ,il n'y à que l'oblique
Jambes lourdes
Le pas très lent trop lent
Il vont au pays de nulle part
Dans la ville personne
Sur la rivière jamais
Ils s'appellent tous oubliés
Extrait de mystique pour debutants traduit par
Maya Wodecka
Bonne journée .
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Très beau Syrphe.... Merci....
"L’ABEILLE"
Quelle, et si fine, et si mortelle,
Que soit ta pointe, blonde abeille,
Je n’ai, sur ma tendre corbeille,
Jeté qu’un songe de dentelle.
Pique du s.e.i.n la gourde belle
Sur qui l’Amour meurt ou sommeille,
Qu’un peu de moi même vermeille
Vienne à la chair ronde et rebelle !
J’ai grand besoin d’un prompt tourment :
Un mal vif et bien terminé
Vaut mieux qu’un supplice dormant !
Soit donc mon sens illuminé
Par cette infime alerte d’or
Sans qui l’Amour meurt ou s’endort !
Extrait de "Charmes"
Paul VALÉRY
Bonsoir à tous
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Poètes à venir ! orateurs, chanteurs, musiciens à venir !
Ce n’est pas aujourd’hui à me justifier et répondre qui je suis,
Mais vous, une nouvelle génération, pure, puissante, continentale,
plus grande qu’on ait jamais vu, Levez-vous ! Car vous devez me justifier.
Moi, je n’écris qu’un ou deux mots indicatifs pour l’avenir;
Moi, j’avance un instant et seulement pour tourner et courir arrière dans les ténèbres.
Je suis un homme qui flânant le long, sans bien s’arrêter, tourne par
hasard un regard vers vous et puis se détourne.
Vous laissant le soin de l’examiner et de le définir,
En attendant de vous le principal.
Walt Whitman,,, Poètes à venir .......... Yalla ! ! !
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Bonjour amis (es) poètes
Choeur d'amour
Ici l'on passe
Des jours enchantés !
L'ennui s'efface
Aux coeurs attristés
Comme la trace
Des flots agités.
Heure frivole
Et qu'il faut saisir,
Passion folle
Qui n'est qu'un désir,
Et qui s'envole
Après le plaisir !
Gérard de Nerval
Bonne journée à tous et toutes
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Bonne journée à vous tous et toutes
À Aurore
La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.
Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.
Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.
George Sand
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
11/11/2014 21h25
Devant nous la Seine se déroulait, ondulante, semée d'îles, bordée à droite de blanches falaises que couronnait une forêt, à gauche de prairies immenses qu'une autre forêt limitait, la-bas, tout là-bas.
De place en place, de grands navires à l'ancre le long des berges du large fleuve. Trois énormes vapeurs s'en allaient, à la queue leu leu, vers Le Havre ; et un chapelet de bâtiments, formé d'un trois-mâts, de deux goélettes et d'un brick, remontait vers Rouen, traîné par un petit remorqueur vomissant un nuage de fumée noire.
Guy de Maupassant, Contes de la bécasse
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Elle ne sera pas la.
Elle ne sera pas au
Rendez vous...
Comme une fumée bleue
Qui sur les cheminées s'attarde.
Elle confie au vent
Que la chaleur n'y est plus.
C'est les derniers moments.
Comme après une pluie d'orage
Dès lambeaux de nuages
Sur un ciel couleur souffre
Et plus loin menaçant
Ils demeurent un instant
Sur un champ de blés mûrs .
Un doux rêves persiste
Au deluge de mon coeur
mais doucement se glisse
Un doute et des pincements
Dès douleurs...
Elle partira ailleurs;
Elle ne serai pas la...
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Comme une ruche ses abeilles
L'homme crie ou son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges .
LOUIS ARAGON