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Indifférent, le paresseux ? Au contraire, il est de la race des félins. Le paresseux se tient à l'affût, c'est un homme-chat qui regarde passer les miraculeux vols d'oiseaux dans le ciel, et cultive on ne sait quel désespoir souriant de bonne compagnie. De-ci delà, il s'autorise un léger mouvement de griffes, qui laisse une trace infime sur la fibre des jours.
Jean-Claude Pirotte
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Coucou...
A good man wipes her tears, but a great man listen to the story of why she's crying....
Bonne journée à tous ... Bisous et +++ à notre Rosame
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Suite du texte de J-P Otte :
Couché en quartier d'orange bue par le soleil,
dans une courbe d'écorce,
en détente assouplie
dans l'osier gémissant des hanches.
Les jambes m'enserrent dans leur étau.
Il n'y a plus de regards,
de fuites de truites sous la paupière.
Dans le bras, le geste se fane,
et la main en sueur ne sait glisser
sur le papier sans geindre.
Berné par vents et marées, gaspillé, entravé,
devenant mon passé,
devenant feux éteints et lits défaits
restes de festin, opéra désolé.
Je ne parviens à regagner le retard
que j'ai sur les bras arqués dans les sillons,
qui fauchent, lient, moissonnent.
Porteur de cette soif,
qui décline dans l'épaule
les voiles arides en poussière,
je ne me retrouve plus, sinon dans l'éclipse
où je dois glaner pour la famine
les messages décortiqués,
semences, racines blanchies, herbes amères.
(...)
Jean-Pierre Otte
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16/09/2013 21h54
Jeune fille ton coeur avec nous veut se taire
Tu fuis, tu ne ris plus ; rien ne saurait te plaire.
La soie à tes travers offre en vain des couleurs;
L'aiguille sous tes doigts n'anime plus des fleurs.
Tu n'aimes qu'à rêver, muette, seule, errante,
Et la rose palit sur ta bouche mourante.
Ah ! mon oeil est savant et depuis plus d'un jour,
Et ce n'est pas à moi qu'on peut cacher l'amour.
Les belles font aimer ; elles aiment. Les belles
Nous charment tous. Heureux qui peut être aimé d' elles. !
Sois tendre, même faible (on doit l'être un moment ),
Fidèle si tu peux. Mais conte-moi comment,
Quel jeune homme aux yeux bleus, empressé sans audace,
Aux cheveux noirs, au front plein de charme et de grâce.
Tu rougis ? on dirait que je t'ai dit son nom.
Je le connais pourtant. Autour de ta maison
C'est lui qui va, qui vient ; et, laissant ton ouvrage,
Tu cours, sans te montrer, épier son passage.
Il fuit vite ; et ton oeil, sur sa trace accouru,
Le suit encor longtemps quand il a disparu.
Nul, en ce bois voisin où trois fêtes brillantes
Font voler au printemps nos nymphes triomphantes,
Nul n'a sa noble aisance et son habile main
À soumettre un coursier aux volontés du frein
André Chenier, élégies, 1787
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c'est beau mon Wes... je ne connaissais pas Jean-Pierre Otte... thks to share Take care ma sweet bee... respires ces quelques mots pour toi et les poètes vagabonds...
"Deux choses importantes sont arrivées aujourd'hui. J'ai tout de suite su qu'il n'y en aurait pas d'autres. A deux heures de l'après-midi c'était plié. Deux émerveillements c'est beaucoup pour un seul jour, non? Le premier miracle c'était la tête du cheval brun chocolat enfoncée dans l'herbe haute noyée de boutons d'or. L'animal mangeait, éclaboussé d'or et d'émeraude. Manger est un travail sérieux. Sérieux et rêveur à la fois. J'étais si heureux de le voir. Allons, le ciel ne s'effondrait pas encore ce jour-là puisqu'un sage à tête de cheval mâchait la merveille verte mouillée de pièces d'or. Cette vision avait quelque chose de religieux. La vie banale était tranquillement soulevée au dessus d'elle-même. Il y a dans la nature des fragments d'un alphabet ancien, des morceaux de lettres capitales, des ruisselets d'italiques, de grands espacements bleus de silence. Et parfois, par on ne sait quelle grâce ,plusieurs lettres s'assemblent, des mots apparaissent avec ce qu'il faut entre eux de silence respirant - une phrase est tracée. Vous la voyez, elle ne reste pas en place, elle s'efface très vite. Le chevel brun, sa tête plongée dans l'or et les herbes dociles, composait une phrase infiniment rassurante sur la vie. Vous voyez, cet attendrissement qu'on a devant la naïveté d'un tout petit enfant, cette sorte de courant d'air qui traverse le coeur à la vue de l'enfant confiant - et bien l'ange à crinière et grand appétit d'or, sa vision engendrait dans mon coeur le même genre de brise. Je ne contemplais - entendons-nous bien - qu'un cheval lourd, mastiquant de l'herbe engraissée par des jours et des jours de pluie. Mais, et le miracle est là, dans la même vue je découvrais un ange mangeur d'étoiles, un moine des heures oisives, la preuve que le vie n'était pas fâchée avec nous, qu'elle n'avait jamais été aussi proche, immatérielle, impalpable, verte et jaune, avec son portier nonchalant à tête de cheval. Vous savez, des fois je me demande si je suis normal. La réponse est non. Mais la réponse ne m'inquiète pas. Ce qui compte c'est la puissance de la joie qui éclate à la vitre de nos yeux. Une apparition, une seule, et tout est sauvé. Alors, pensez, deux"... à suivre (Christian Bobin - L'homme-joie)
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Bonne nuit Rosame,Fra,Lajuliette,Créo Et tous ceux qui passent par là
Marie Uguay,quelques extraits
Je n'ai qu'une seule sauvagerie, celle de l'aube dorée fulgurante et
musicale qui ne reste qu'une seule heure à inonder un seul paysage,
et chaque désir me donne l'illusion d 'être aux premiers temps de la
création, d'être avant la rigidité de la vieillesse. Une couleur baroque
emplit la pièce et ranime tous les rêves, tous les rythmes introuvés
d'un chant parfait. (Le spectacle de la beauté est fatigant.) Si j e
laissais mes yeux et mes mains je n'aurais plus rien, de l'autre côté
du désir il n ya pas la sérénité, il n ya rien. Rien
***********************************************************
L'Outre vie |
Catharsis envol des écumes la première caresse goûte toujours la neige. Le jour se dévide avec un crissement interne de soie Parcelles tambourinantes d'octobre à mes prunelles lumière souffrante et faste où son corps se découvre Je suis à l'extrême frisson de le toucher. ******* Je vous désire de nulle part d'aucun mot décisif mais d'une supplication invisible où convergent tous les sentiments exaltés. ******* Dans les battures anticipées où tu te lies à moi je te songe Parfois je suis le graveur ivre de ton corps parfois le scribe de tes désirs. *** |
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17/09/2013 06h21
Il était une fois un gars si laid, si laid
Et si bête ! qu'aucune fille ne voulait
Lui faire seulement l'aumône d'un sourire ;
Or, d'avoir trop longtemps souffert l'affreux martyre
De ne pas être aimé lorsque chante l'amour,
Le pauvre gars s'en vint à mourir un beau jour...
On l'emmena dormir au fond du cimetière,
Mais, son âme, un Avril, s'échappa de la terre
Et devint une fleur sur sa tombe, une fleur
Qu'une fille cueilit et mis près de son coeur.
Gaston Couté, La chanson d'un gâs qu'a mal tourné
Q
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<p>Bonne nuit les ami(es . quelle fidelite aux poetes ! ( la pensee a des ailes personne ne peut arreter son envol ) ..........Youssef-Chahine.