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utilisateur_supprimé
Non applicable
" Je me croyais riche d'un fleur unique, et je ne possède qu'une rose ordinaire. Ça et mes trois volcans qui m'arrivent au genou, et dont l'un, peut-être, est éteint pour toujours, ça ne fait pas de moi un bien grand prince... "
Et, couché dans l'herbe, il pleura.

Saint-Exupéry
XYZ239
Visiteur
ne pleure pas petit prince la grandeur ne se mesure pas en richesse materielle .
tu es riche de l'amour pour ta rose .
tu peux posseder toutes les richesses de la terre
si tu n'as pas l'amour , tu ne possedes rien
Dans la secheresse on decouvre les bonnes sources
Dans la.detresse les bons amis... Patience l'herbe deviendra du lait.
XYZ000
Visiteur

J’aime les soirs sereins et beaux, j’aime les soirs,
Soit qu’ils dorent le front des antiques manoirs
Ensevelis dans les feuillages ;
Soit que la brume au loin s’allonge en bancs de feu ;
Soit que mille rayons brisent dans un ciel bleu
A des archipels de nuages.

 

Oh ! regardez le ciel ! cent nuages mouvants,
Amoncelés là-haut sous le souffle des vents,
Groupent leurs formes inconnues ;
Sous leurs flots par moments flamboie un pâle éclair.
Comme si tout à coup quelque géant de l’air
Tirait son glaive dans les nues.

 

Le soleil, à travers leurs ombres, brille encor ;
Tantôt fait, à l’égal des larges dômes d’or,
Luire le toit d’une chaumière ;
Ou dispute aux brouillards les vagues horizons ;
Ou découpe, en tombant sur les sombres gazons,
Comme de grands lacs de lumière.

 

Puis voilà qu’on croit voir, dans le ciel balayé,
Pendre un grand crocodile au dos large et rayé,
Aux trois rangs de dents acérées ;
Sous son ventre plombé glisse un rayon du soir ;
Cent nuages ardents luisent sous son flanc noir
Comme des écailles dorées.

 

Puis se dresse un palais. Puis l’air tremble, et tout fuit.
L’édifice effrayant des nuages détruit
S’écroule en ruines pressées ;
Il jonche au loin le ciel, et ses cônes vermeils
Pendent, la pointe en bas, sur nos têtes, pareils
A des montagnes renversées.

 

Ces nuages de plomb, d’or, de cuivre, de fer,
Où l’ouragan, la trombe, et la foudre, et l’enfer
Dorment avec de sourds murmures,
C’est Dieu qui les suspend en foule aux cieux profonds,
Comme un guerrier qui pend aux poutres des plafonds
Ses retentissantes armures.

 

Tout s’en va ! Le soleil, d’en haut précipité,
Comme un globe d’airain qui, rouge, est rejeté
Dans les fournaises remuées,
En tombant sur leurs flots que son choc désunit
Fait en flocons de feu jaillir jusqu’au zénith
L’ardente écume des nuées.

 

Oh ! contemplez le ciel ! et dès qu’a fui le jour,
En tout temps, en tout lieu, d’un ineffable amour,
Regardez à travers ses voiles ;
Un mystère est au fond de leur grave beauté,
L’hiver, quand ils sont noirs comme un linceul, l’été,
Quand la nuit les brode d’étoiles.

 

Victor Hugo,,, Soleils couchants

utilisateur_supprimé
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Vies

O les énormes avenues du pays saint, les terrasses du temple ! Qu'a-t-on fait du brahmane qui m'expliqua les proverbes ? D'alors, de là-bas, je vois encore même les vieilles ! Je me souviens des heures d'argent et de soleil vers les fleuves, la main de la campagne sur mon épaule, et de nos caresses debout dans les plaines poivrées.- Un envol de pigeons écarlates tonne autour de ma pensée.-
Exilé ici j'ai eu une scène où jouer les chefs-d'oeuvre dramatique de toutes les littératures. Je indiquerais les richesses inouïes. J'observe l'histoire des trésors que vous trouvâtes. Je vois la suite ! Ma sagesse est aussi dédaignée que le chaos. Qu'est mon néant, auprès de la stupeur qui vous attends ?
utilisateur_supprimé
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suite...

Je suis un inventeur bien autrement méritant
que tous ceux qui m'ont précédé ; un musicien même, qui ai trouvé quelque chose comme la clef de l'amour. À présent, gentilhomme d'une campagne aigre au ciel sobre, j'essaie de m'émouvoir au souvenir de l'enfance mendiante, de l'apprentissage ou de l'arrivée en sabots, des polémiques, des cinq ou six veuvages, et de quelques noces où ma forte tête m'empêcha de monter au diapason des camarades. Je ne regrette pas ma vieille part de gaîté divine : l' air sobre de cette aigre campagne alimente fort activement mon atroce septicisme. Mais comme ce septicisme ne peut désormais être mis en œuvre, et que d'ailleurs je suis dévoué à un trouble nouveau,- j'attends de devenir un très méchant fou.
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suite

Dans un grenier où je fus enfermé à douze ans
j'ai connu le monde, j'ai illustré la comédie humaine. Dans un cellier j'ai appris l'histoire. A quelque fête de nuit dans une cité du Nord, j'ai rencontré toutes les femmes des anciens peintres. Dans un vieux passage à Paris on m'a enseigné les sciences classiques. Dans une magnifique demeure cernée par l'Orient entier j'ai accompli mon immense œuvre et passé mon illustre retraite. J'ai brassé mon sang. Mon devoir m'est remis. Il ne faut même plus songer à cela. Je suis réellement d'outre-tombe, et pas de commissions.

A. Rimbaud, Illuminations
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+++[]]¤μ죬¤¬ 🙂
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Bonjour à tous nos Poètes et Poétesses Cœur

 

@Fra Smiley clignant de l'œil Tu écris en "Russe" maintenant? Smiley MDR Effet J.O??? Femme tirant la langue

Traduction, siouplé. Merki! lol.

 

 

utilisateur_supprimé
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Ce n'est pas du russe chère heart 🙂 c'est la langue de ma planète... intraduisible, et incompréhensible pour un cerveau de Terrien 😉
mcp2
Contributeur Confirmé

Bonjour tous et toutes

 

j'ai loupé quelques épisodes et aime également la poésie, je ne sais si celui-ci a déjà été nommé.

 

Nous dormirons ensemble

 

Que ce soit dimanche ou lundi

Soir ou matin minuit midi

Dans l'enfer ou le paradis

Les amours aux amours ressemblent

C'était hier que je t'ai dit

Nous dormirons ensemble

C'était hier et c'est demain

Je n'ai plus que toi de chemin

J'ai mis mon coeur entre tes mains

Avec le tien comme il va l'amble

Tout ce qu'il a de temps humain

Nous dormirons ensemble

Mon amour ce qui fut sera

Leciel est sur nous comme un drap

J'ai refermé sur toi mes bras

Et tant je t'aime que j'en tremble

Aussi longtemps que tu voudras

Nous dormirons ensemble

 

Louis Aragon

 

 

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