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XY212
Contributeur Confirmé

Bonjour la compagnie...

 

J'ai souvent le nez en l'air, c'est ma nature, par contre, j'évite de mettre mon nez partout. On me dit avoir du nez, et le nez bien au milieu de la figure, c'est un fait, mais ma bonne éducation m'interdit de faire de pieds de nez.

 

@ plus tard pour de nouveaux délires épistolaires...

XY212
Contributeur Confirmé

Coucou Créo, j'ai oublié de te remercier pour tes jolies variations sur la chandelle. 

Voilà qui est fait.

Bonne fin de journée.

XYZ209
Contributeur Confirmé
Ce fut une grande joie, Ma Dame

Votre dévoué,
Creolization, Érudit 😉
XYZ209
Contributeur Confirmé
Hi Yendamélusine et les Frrrinçwès 🙂

De façon peu cavalière, elle m'avoua souffrir d'une fièvre de cheval et que, à cheval sur les principes, il valait mieux qu'elle fût alitée ...
XY212
Contributeur Confirmé

Bonjour à nouveau

Mon petit thème sur le nez m'a fait penser à ce fleuron de la littérature française,

que tout le monde connaît. (Un peu long comme l'appendice en question, mais si plaisant à relire).

La Tirade des nez

 

Extrait de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand

Cyrano :

Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh! Dieu!... bien des choses en somme.
En variant le ton,-par exemple, tenez:
Agressif: Moi, Monsieur, si j'avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse ! 
Amical: Mais il doit tremper dans votre tasse !
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap! 
Descriptif:  C'est un roc ! . .. c'est un pic ! . . . c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ?. .. C'est une péninsule ! 
Curieux:  De quoi sert cette oblongue capsule ?
D'écritoire, Monsieur, ou de boîte à ciseaux ? 
Gracieux:  Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? 
Truculent:  Ça, Monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ? 
Prévenant:  Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! 
Tendre:  Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! 
Pédant: L'animal seul, Monsieur, qu'Aristophane
Appelle Hippocampelephantocamelos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os !  
Cavalier:  Quoi, I'ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau, c'est vraiment très commode! 
Emphatique: Aucun vent ne peut, nez magistral,
T'enrhumer tout entier, excepté le mistral ! 
Dramatique :  C'est la Mer Rouge quand il saigne ! 
Admiratif:  Pour un parfumeur, quelle enseigne ! 
Lyrique:  Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? 
Naïf:  Ce monument, quand le visite-t-on ?
Respectueux: Souffrez, Monsieur, qu'on vous salue,
C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue! 
Campagnard:  He, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain !
C'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain ! 
Militaire:  Pointez contre cavalerie !
Pratique:  Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, Monsieur, ce sera le gros lot ! 
Enfin, parodiant Pyrame en un sanglot :
Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l'harmonie! Il en rougit, le traître ! 
- Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot: sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, I'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.



XYZ209
Contributeur Confirmé
Somptueux chef d'oeuvre ... un de plus ... de la littérature française ... Merci Méluyen 🙂 ... figure Toi que je viens de me plaire à l'imaginer déclamé par les Grands : Depardieu l'a fait, Guitry, Raimu, Fernandel, Jouvet, Gabin, Fresnay, Simon, Noiret, Marielle, Belmondo, Harry Baurr ... je regarde souvent les vieux films sûr FR3... amoureux de la langue française, je ne comprends pas son dépérissement...On vend mieux avec de l'AngloAmericain ... peut être ...
XY212
Contributeur Confirmé

Comme aurait dit Pierre de Ronsard (je crois) : Hélas, trois fois hélas...

XYZ209
Contributeur Confirmé
Oui ... dit par Louis Jouvet ou Sacha Guitry, c'est le pied ... 😉 ...
mcp2
Contributeur Confirmé

Bonjour les amateurs de beaux textes

 

Le Cid  Corneille que nous avons tant appris au lycée. Nous étions ravis d'aller le voir au theâtre.

 

Quel spectacle j'étais éblouie par mon acteur préféré Gérard Philipe trop tôt disparu. Il est enterré d'ailleurs dans le costume du Cid

 

Ô rage ! Ô désespoir! Ô vieillesse ennemie !

N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers

Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?

Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,

Mon bras, qui tant de fois affermi le trône de son roi, 

trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?

Ô cruel cruel souvenir de ma gloire passée !

Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !

Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !

Précipice élevé d'où tombe mon honneur !

Faut-il de votre éclat voir triompher le Comte ?

Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte !

 

 

Percé jusques au fond du coeur

D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,

Misérable vengeur d'une juste querelle,

Et malheureux objet d'une injuste rigueur,

Je demeure immobile, et mon âme abattue

Cède au coup qui me tue.

Si près de voir mon feu récompensé,

Ô dieu, l'étrange peine !

En cet affront mon père est offensé,

Et l'offenseur le père de Chimène

 

     Bonne journée

 

XY212
Contributeur Confirmé

Bonsoir tout le monde,

Bonsoir, Mcp, merci pour ce beau passage du Cid de Pierre Corneille, encore un classique de la littérature française.

 

Je me souviens de la stupeur de mes parents lorsque nous avons appris la mort de Gérard Philipe à l'âge de 37 ans, j'avais dix ans et j'ai eu beaucoup de peine aussi, j'avais adoré un de ses films "Fanfan la Tulipe".

Une chanson a d'ailleurs été composée pour rendre hommage à cet acteur trop tôt disparu, elle est interprétée par Esther Ofarim.

 

 

 

Il était un prince en Avignon
Sans royaume, sans château, ni donjon
Là-bas tout au fond de la province
Il était un prince

Et l'enfant que j'étais
Cueillait pour lui bien des roses
En ce temps le bonheur était peu de choses

Il était un prince en Avignon
Sans royaume, sans château, ni donjon
Mais ces mots nous chantaient les campagnes
Des grands rois d'Espagne

Quand le soir descendait
On devenait spectateurs
Et la ville avec lui n'était plus qu'un coeur

Il nous emportait dans son empire
Nous attendrissait avec un sourire
Combien je l'aimais, combien je rêvais
Et puis vers ma ville je m'en retournais

Il était un prince en Avignon
Sans royaume, sans château ni donjon
Là-bas tout au fond de la province
Il était un prince.

Bonne soirée à tous

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