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Déjà plus d'une feuille sèches
parseme le gazon jauni
Soir et matin la brise est fraîche
hélas les beaux jours finissent
On voit s'ouvrir les.feuilles que garde
le jardin pour dernier trésor
Le dalhia met sa cocarde
et le soucis sa toque d'or
La pluie au jardin fait des bulles
Les hirondelles sur le toit
tiennent des conciliabules
Voici l'hiver voici le froid .
T.Gauthier.
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26/10/2013 13h18
Le Ministère des Finances devrait s'appeler Ministère de la Misère, puisque le Ministère de la Guerre ne s'appelle pas Ministère de la Paix.
Prévert
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Enfant.sur la terre
les yeux et l'âme emerveilles
mais plus tard on regarde à peine
cette qu'on foule aux pieds
Je sens déjà que l'oublie
est parfois songeur au front las
je m'en repens et me rallie
aux enfants qui vivent plus bas
Détachés du sein de la mère
de leurs petits pieds incertains
ils vont reconnaître la terre
et pressent tout de leurs deux mains
Ils ont de grave tête à tête
avec le chien de la maison
Ils voient courir la moindre bête
dans les profondeurs du gazon
Ils écoute l'herbe qui pousse
eux seuls respirent son parfum
ils contemplent les brins de mousse
et les grains de sable un par un
Par tous les calices bai.ses
leur bouche au niveau des fleurs
et c'est souvent de la rosée
qu'on essuie en devants leurs pleurs
J'ai vu la terre aussi me tendre
ses bras ses lèvres autrefois
Depuis que je la veux comprendre
plus jamais je ne l'apercois
Elle a pour moi plus de mystère
desormais que de nouveauté
j'y sens mon cœur plus solitaire
quand j'y rencontre la beauté
et quand je daigne par caprice
avec les enfants me baisser
j'importune cette nourrice
qui ne veut plus me caresser
René.François. Sully Prudhomme
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<p>àah la la juju ca me rappelle l'annee derniere. ou j'ai du le passer en quatre ou cinq posts quand nous vivions au japon sur l'autre forum. avec les crises de nerfs. et coups de sang surs.
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Bonsoir les poétes,et toutes et tous ![]()
Je dédie à tes pleurs, à ton sourire.
Je dédie à tes pleurs, à ton sourire,
Mes plus douces pensées,
Celles que je te dis, celles aussi
Qui demeurent imprécisées
Et trop profondes pour les dire.
Je dédie à tes pleurs, à ton sourire,
A toute ton âme, mon âme,
Avec ses pleurs et ses sourires
Et son b a i s e r
Vois-tu, l'aube blanchit le sol, couleur de lie ;
Des liens d'ombre semblent glisser
Et s'en aller, avec mélancolie ;
L'eau des étangs s'éclaire et tamise son bruit,
L'herbe rayonne et les corolles se déplient,
Et les bois d'or s'affranchissent de toute nuit.
Oh ! dis, pouvoir, un jour,
Entrer ainsi dans la pleine lumière ;
Oh ! dis, pouvoir, un jour,
Avec des cris vainqueurs et de hautes prières,
Sans plus aucun voile sur nous,
Sans plus aucun remords en nous,
Oh ! dis, pouvoir un jour
Entrer à deux dans le lucide amour !...
Emile Verhaeren
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26/10/2013 21h45
Tu en es encore à la tentation d'Antoine. L'ébat du zèle écourté, les tics d'orgueil puéril, l'affaissement et l'effroi. Mais tu te mettras à ce travail : toutes les possibilités harmoniques et architecturales s'émouvront autour de ton siège. Des êtres parfaits, imprévus, s'offriront à
tes expériences. Dans tes environs affluera rêveusement la curiosité d'anciennes foules et de luxes oisifs. Ta mémoire et tes sens ne seront que la nourriture de ton impulsion creatrice. Quant au monde, quand tu sortiras, que sera-t-il devenu ? En tout cas, rien des apparences actuelles.
Arthur Rimbaud
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27/10/2013 10h31
Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,
Comme une explosion nous lançant son bonjour !
- Bienheureux celui-là qui peut avec amour
Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve !
Je me souviens ! J'ai tout vu, fleur, source, sillon,
Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite...
-Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,
Pour attraper au moins un oblique rayon !
Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;
L'irresistible Nuit établit son empire,
Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;
Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,
Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,
Des crapauds imprévus et fe froids limaçons.
Charles Baudelaire, Les Épaves