Personne ne s'approche de personne sinon dans un murmure,
parmi les flores hautes: camélias d'air
battu, flammes des aloès qui se dressent
d'une chair difficile.
La beauté qui dévore la vision se nourrit du désordre.
L'espace en brille et susurre quand il passe par une image
si légère qu'elle ne supporte pas le poids
brusque
du sang - les veines de la gorge contre la bouche.
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Des étourneaux s'envolent
de l'arbre
comme si leur travail consistait
à dépouiller
chaque chose de sa conscience
Peut-être qu'aujourd'hui
ce sont eux qui écrivent
un poème sur la nudité
sur un arbre invisible
qu'ils redessinent
en plein ciel?
C. Viguié. f. lohm.
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14/10/2013 22h52
Apparue au XIV° siècle, cette forme fixe se compose de trois strophes de huit octosyllabes (petite ballade) ou de trois strophes de dix décasyllabes( grande ballade ).
Chaque strophe se termine par le même vers.
Les trois strophes sont généralement suivies d'un envoi au prince, à quelque autre dédicataire ou commanditaire. La strophe d'envoi comporte quatre octosyllabes pour la petite ballade. Cinq décasyllabes pour la grande ballade.
La poésie pour les nuls, Jean-Joseph Julaud 🙂
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Bonsoir les poétes,Rosame,Heart,Juliette,Fra,Créo,Alwena et toutes et tous
Poésie Quebecoise
La Marche à l’Amour
Tu es mon amour
ma clameur mon bramement
tu es mon amour ma ceinture fléchée d’univers
ma danse carrée des quatre coins d’horizon
le rouet des écheveaux de mon espoir
tu es ma réconciliation batailleuse
mon murmure de jours à mes cils d’abeille
mon eau bleue de fenêtre
dans les hauts vols de buildings
mon amour
de fontaines de haies de ronds-points de fleurs
tu es ma chance ouverte et mon encerclement
à cause de toi
mon courage est un sapin toujours vert
et j’ai du chiendent d’achigan plein l’âme
tu es belle de tout l’avenir épargné
d’une frêle beauté soleilleuse contre l’ombre
ouvre-moi tes bras que j’entre au port
et mon corps d’amoureux viendra rouler
sur les talus du Mont-Royal
orignal, quand tu brames orignal
coule-moi dans ta palinte osseuse
fais-moi passer tout cabré tout empanaché
dans ton appel et ta détermination
Montréal est grand comme un désordre universel
tu es assise quelque part avec l’ombre et ton cœur
ton regard vient luire sur le sommeil des colombes
fille dont le visage est ma route aux réverbères
quand je plonge dans les nuits de sources
si jamais je te rencontre fille
après les femmes de la soif glacée
je pleurerai te consolerai
de tes jours sans pluies et sans quenouilles
des hasards de l’amour dénoué
j’allumerai chez toi les phares de la douceur
nous nous reposerons dans la lumière
de toutes les mers en fleurs de manne […]
le monde entier sera changé en toi et moi
la marche à l’amour s’ébruite en un voilier
de pas voletant par les eaux blessées de nénuphars
mes absolus poings
ah violence de délices et d’aval
j’aime
que j’aime
que tu t’avances
ma ravie
frileuse aux pieds nus sur les frimas
par ce temps doucement entêté de perce-neige
sur ces grèves où l’été
pleuvent en longues flammèches les cris des pluviers
harmonica du monde lorsque tu passes et cèdes
ton corps tiède de pruche à mes bras pagayeurs
lorsque nous gisons fleurant la lumière incendiée
et qu’en tangage de moisson ourlée de brises
je me déploie sur ta fraîche chaleur de cigale
je roule en toi tous les saguenays d’eau noire de ma vie
je fais naître en toi
les frénésies de frayères au fond du cœur d’outaouais
puis le cri de l’engoulevent vient s’abattre dans ta gorge
terre meuble de l’amour ton corps
se soulève en tiges pêle-mêle
je suis au centre du monde tel qu’il gronde en moi […]
1962
Gaston MIRON, L’Homme rapaillé,
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:Dans quelle ville
ai-je aimé au couteau
mon corps sur les racines
prenait son temps
J'ai pendu à midi
mes branches pliées
de fatigue
comme un veston jeté
à la selle d'une guitare
un jour que l'herbe haute
avait forcé ma nuit.
François LAUGA
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bouteille le seuil de son corps
Celle qui n'a jamais mot dit
tant les ombres sont dures à mordre
Celle qui fait avec ses formes
des dépliants pour voyageur d'instinct
Celle qui ploie dans la fenêtre
éblouie des dernières - pluies
Tu lui poses des sangles d'or la
journée envahit son linge
Tu la renverses avec la lampe
et l'obscurité te régale
Tu l'abandonnes pour sa robe
ou son reflet dans un pistil
TU NE RETROUVES PLUS TES
MOTS ET TU CHOISIS
DE BOIRE LE SUICIDE LE PLUS
LONG.
Claude ALBARÈDE
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J'ouvre la fenêtre
sans oublier ma pensée
Elle ne sert pas à ouvrir la fenêtre
mais elle me dit ce que je fais
alors qu'un soleil et un paysage
tremblent à travers les carreaux
Elle me dit que mes mains
ont ouvert une montagne
un pré
ont déchiré le ciel
et que c'est la mémoire
du soleil et du paysage
qui danse dans les vitres
Christian Viguié - commencements
Good night my sweet bee *dmc
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15/10/2013 22h29
Le retour à la ligne, sans le souci du nombre de syllabes ou de la rime, est la marque du vers libre. Affranchi des contraintes qui ont pesé sur la plume des poètes pendant des centaines d'années, il offre à sa façon ce que le lecteur attend de lui : musicalité, harmonie, douceur et beauté. Ou toute autre facture qui conduit, sans l'ombre d'un doute, à la poésie.
JJ Julaud
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Bonne nuit les poétes,Rosame,Sister,Fra,Heart,Alwena,Créoet toutes et tous
Herberto Helder - Personne ne s'approche de personne
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16/10/2013 02h11
Bonjour tous les poètes...
Je veux pleurer comme Soraya
Quand on est pauvre et qu'on est rien
On a pas même son chagrin
C'est un chagrin sans élégance
Sans grandeur et sans importance
Ma peine a son horaire
Ma peine pointe à l'usine
Elle n'a pas de mystère
Comme dans les magazines
Je veux pleurer comme Soraya
Je veux pleurer comme une princesse
Je veux pleurer avec noblesse
Pas dans la soupe mais dans la soie
Je veux pleurer dans un décor
Un chagrin plus grand que ma vie
Un vrai chagrin qui fasse envie
Je veux pleurer comme Liz Taylor
Je veux pleurer comme Soraya
Je veux pleurer comme Soraya
Je veux m'offrir ça
Quand on n'en a pas les moyens
On n'profite pas de son chagrin
On n'a pas l'temps d'en faire le tour
Les pommes de terre brûlent dans le four
On n's'y habitue pas
ça porte sur le foie
C'est d'la peine à deux sous
On n'en sent pas le goût
Je veux pleurer comme Soraya
Des larmes qu"on prend en photo
Pleurer sans rhume de cerveau
Des larmes qui n'défigurent pas
Je n'veux plus d'chagrin à la gomme
De chagrin payable par traite
Je veux pleurer comme la Bégum
Je veux pleurer comme Soraya
Je veux pleurer comme Soraya
Je veux m'offrir ça
Je veux pleurer comme Soraya
J'veux pleurer sans économie
Qu'une fois au moins dans ma vie
Je puisse me dire que je n'compte pas
Je veux pleurer comme pour une fête
Où on f.o.u.t en l'air ses richesses
Je veux pleurer comme une princesse
Je veux pleurer comme Margaret
Je veux pleurer comme Soraya
Je veux pleurer comme Soraya
Je veux m'offrir ça
Françoise Mallet-Joris - Michel Grisolia
(musique Marie-Paule Belle)
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16/10/2013 12h42
Y'a-t-il quelque chose de plus beau dans la vie ?
Bon anniversaire WES 😉