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XYZ000
Visiteur

Des étourneaux s'envolent

de l'arbre

comme si leur travail consistait

à dépouiller

chaque chose de sa conscience

 

Peut-être qu'aujourd'hui

ce sont eux qui écrivent

un poème sur la nudité

 

sur un arbre invisible

qu'ils redessinent

en plein ciel?

 

C. Viguié. f. lohm.

utilisateur_supprimé
Non applicable
La ballade

Apparue au XIV° siècle, cette forme fixe se compose de trois strophes de huit octosyllabes (petite ballade) ou de trois strophes de dix décasyllabes( grande ballade ).
Chaque strophe se termine par le même vers.
Les trois strophes sont généralement suivies d'un envoi au prince, à quelque autre dédicataire ou commanditaire. La strophe d'envoi comporte quatre octosyllabes pour la petite ballade. Cinq décasyllabes pour la grande ballade.

La poésie pour les nuls, Jean-Joseph Julaud 🙂
sophia57
Contributeur Confirmé

Bonsoir les poétes,Rosame,Heart,Juliette,Fra,CréoSmiley clignant de l'œil,Alwena et toutes et tous

Poésie Quebecoise

 

La Marche à l’Amour

Tu es mon amour
ma clameur mon bramement
tu es mon amour ma ceinture fléchée d’univers
ma danse carrée des quatre coins d’horizon
le rouet des écheveaux de mon espoir
tu es ma réconciliation batailleuse
mon murmure de jours à mes cils d’abeille
mon eau bleue de fenêtre
dans les hauts vols de buildings
mon amour
de fontaines de haies de ronds-points de fleurs
tu es ma chance ouverte et mon encerclement
à cause de toi
mon courage est un sapin toujours vert
et j’ai du chiendent d’achigan plein l’âme
tu es belle de tout l’avenir épargné
d’une frêle beauté soleilleuse contre l’ombre
ouvre-moi tes bras que j’entre au port
et mon corps d’amoureux viendra rouler
sur les talus du Mont-Royal
orignal, quand tu brames orignal
coule-moi dans ta palinte osseuse
fais-moi passer tout cabré tout empanaché
dans ton appel et ta détermination
Montréal est grand comme un désordre universel
tu es assise quelque part avec l’ombre et ton cœur
ton regard vient luire sur le sommeil des colombes
fille dont le visage est ma route aux réverbères
quand je plonge dans les nuits de sources
si jamais je te rencontre fille
après les femmes de la soif glacée
je pleurerai te consolerai
de tes jours sans pluies et sans quenouilles
des hasards de l’amour dénoué
j’allumerai chez toi les phares de la douceur
nous nous reposerons dans la lumière
de toutes les mers en fleurs de manne […]
le monde entier sera changé en toi et moi
la marche à l’amour s’ébruite en un voilier
de pas voletant par les eaux blessées de nénuphars
mes absolus poings
ah violence de délices et d’aval
j’aime
que j’aime
que tu t’avances
ma ravie
frileuse aux pieds nus sur les frimas
par ce temps doucement entêté de perce-neige
sur ces grèves où l’été
pleuvent en longues flammèches les cris des pluviers
harmonica du monde lorsque tu passes et cèdes
ton corps tiède de pruche à mes bras pagayeurs
lorsque nous gisons fleurant la lumière incendiée
et qu’en tangage de moisson ourlée de brises
je me déploie sur ta fraîche chaleur de cigale
je roule en toi tous les saguenays d’eau noire de ma vie
je fais naître en toi
les frénésies de frayères au fond du cœur d’outaouais
puis le cri de l’engoulevent vient s’abattre dans ta gorge
terre meuble de l’amour ton corps
se soulève en tiges pêle-mêle
je suis au centre du monde tel qu’il gronde en moi […]
1962

Gaston MIRON, L’Homme rapaillé,

 

 

XYZ209
Contributeur Confirmé
Bôzwâ Âme Rose 🙂 Bôzwâ Symphoney Majupette FraNoster eyé tous les Freaks alla Scriptouille 🙂

:Dans quelle ville

ai-je aimé au couteau
mon corps sur les racines

prenait son temps

J'ai pendu à midi

mes branches pliées
de fatigue

comme un veston jeté
à la selle d'une guitare

un jour que l'herbe haute
avait forcé ma nuit.

François LAUGA
XYZ209
Contributeur Confirmé
Celle qui lave à cheval sur une

bouteille le seuil de son corps
Celle qui n'a jamais mot dit
tant les ombres sont dures à mordre
Celle qui fait avec ses formes
des dépliants pour voyageur d'instinct
Celle qui ploie dans la fenêtre
éblouie des dernières - pluies

Tu lui poses des sangles d'or la
journée envahit son linge
Tu la renverses avec la lampe
et l'obscurité te régale
Tu l'abandonnes pour sa robe
ou son reflet dans un pistil

TU NE RETROUVES PLUS TES
MOTS ET TU CHOISIS
DE BOIRE LE SUICIDE LE PLUS
LONG.

Claude ALBARÈDE
XYZ000
Visiteur

J'ouvre la fenêtre

sans oublier ma pensée

Elle ne sert pas à ouvrir la fenêtre

mais elle me dit ce que je fais

alors qu'un soleil et un paysage

tremblent à travers les carreaux

Elle me dit que mes mains

ont ouvert une montagne

un pré

ont déchiré le ciel

et que c'est la mémoire

du soleil et du paysage

qui danse dans les vitres

 

Christian Viguié - commencements

Good night my sweet bee *dmc

utilisateur_supprimé
Non applicable
Le vers libre

Le retour à la ligne, sans le souci du nombre de syllabes ou de la rime, est la marque du vers libre. Affranchi des contraintes qui ont pesé sur la plume des poètes pendant des centaines d'années, il offre à sa façon ce que le lecteur attend de lui : musicalité, harmonie, douceur et beauté. Ou toute autre facture qui conduit, sans l'ombre d'un doute, à la poésie.

JJ Julaud
sophia57
Contributeur Confirmé

Bonne nuit les poétes,RosameCœur,Sister,Fra,HeartCœur,Alwena,CréoSmiley clignant de l'œilet toutes et tous

 

Herberto Helder - Personne ne s'approche de personne

 

Personne ne s'approche de personne sinon dans un murmure,
parmi les flores hautes: camélias d'air
battu, flammes des aloès qui se dressent
d'une chair difficile.
La beauté qui dévore la vision se nourrit du désordre.
L'espace en brille et susurre  quand il passe par une image
si légère qu'elle ne supporte pas le poids
brusque
du sang -  les veines de la gorge contre la bouche.

 

utilisateur_supprimé
Non applicable

Bonjour tous les poètes...

 

 

   Je veux pleurer comme Soraya

 

 Quand on est pauvre et qu'on est rien

 On a pas même son chagrin

 C'est un chagrin sans élégance

 Sans grandeur et sans importance

 Ma peine a son horaire

 Ma peine pointe à l'usine

 Elle n'a pas de mystère

 Comme dans les magazines

 Je veux pleurer comme Soraya

 Je veux pleurer comme une princesse

 Je veux pleurer avec noblesse

 Pas dans la soupe mais dans la soie

 Je veux pleurer dans un décor

 Un chagrin plus grand que ma vie

 Un vrai chagrin qui fasse envie

 Je veux pleurer comme Liz Taylor

              Je veux pleurer comme Soraya

              Je veux pleurer comme Soraya

              Je veux m'offrir ça

 Quand on n'en a pas les moyens

 On n'profite pas de son chagrin

 On n'a pas l'temps d'en faire le tour

 Les pommes de terre brûlent dans le four

 On n's'y habitue pas

 ça porte sur le foie

 C'est d'la peine à deux sous

 On n'en sent pas le goût

 Je veux pleurer comme Soraya

 Des larmes qu"on prend en photo

 Pleurer sans rhume de cerveau

 Des larmes qui n'défigurent pas

 Je n'veux plus d'chagrin à la gomme

 De chagrin payable par traite

 Je veux pleurer comme la Bégum

                Je veux pleurer comme Soraya

                Je veux pleurer comme Soraya

                Je veux m'offrir ça

 Je veux pleurer comme Soraya

 J'veux pleurer sans économie

 Qu'une fois au moins dans ma vie

 Je puisse me dire que je n'compte pas

 Je veux pleurer comme pour une fête

 Où on  f.o.u.t  en l'air ses richesses

 Je veux pleurer comme une princesse

 Je veux pleurer comme Margaret

               Je veux pleurer comme Soraya

               Je veux pleurer comme Soraya

               Je veux m'offrir ça

 

  Françoise Mallet-Joris - Michel Grisolia

  (musique Marie-Paule Belle)

utilisateur_supprimé
Non applicable
Être profondément humain ,
Y'a-t-il quelque chose de plus beau dans la vie ?

Bon anniversaire WES 😉

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