- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
26/06/2015 01h45
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
bonjour , tu te cachais sous un champignon? Je comprends maintenant pourquoi elle t'a baptisé luthym ,
merci heart , gros. Bisous bonne journée à tout ce petit monde des forêts et de l'univers étoilé poétique .
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
26/06/2015 21h45
Bonsoir " La Poésie "
@ Chahine J'adore les champipis, gnongnos! Me cacher dessous? Seule ma comprendra.
@ TOUTES ET TOUS, une agréable soirée ... Bon week-end profilé.
@ L'Ami Fra On ne te lit pas beaucoup, ces derniers temps. Tu, et tout va bien bien?
Je t'embrasse et ... Choukrane** à toi Reviens-nous très vite. En pleine forme (depuis ta Femto). COURAGE.
Et sois à l'heure On t'attend mon FRA. A très vite, à ton rythme. De tout coeur, prends-bien soin de toi. BISOU amitieux.
Les chercheuses de poux
Quand le front de l'enfant, plein de rouges tourmentes,
Implore l'essaim blanc des rêves indistincts,
Il vient près de son lit deux grandes soeurs charmantes
Avec de frêles doigts aux ongles argentins.
Elles assoient l'enfant auprès d'une croisée
Grande ouverte où l'air bleu baigne un fouillis de fleurs,
Et dans ses lourds cheveux où tombe la rosée
Promènent leurs doigts fins, terribles et charmeurs.
Il écoute chanter leurs haleines craintives
Qui fleurent de longs miels végétaux et rosés
Et qu'interrompt parfois un sifflement, salives
Reprises sur la lèvre ou désirs de baisers.
Il entend leurs cils noirs battant sous les silences
Parfumés ; et leurs doigts électriques et doux
Font crépiter parmi ses grises indolences
Sous leurs ongles royaux la mort des petits poux.
Voilà que monte en lui le vin de la Paresse,
Soupirs d'harmonica qui pourrait délirer ;
L'enfant se sent, selon la lenteur des caresses,
Sourdre et mourir sans cesse un désir de pleurer. ( Arthur RIMBAUD)
Reviens-nous très bientôt mon FRA BISES.
Bonne soirée à toutes et tous.
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Belle nuit les poètes
Le temps de vivre
Déjà la vie ardente incline vers le soir,
Respire ta jeunesse,
Le temps est court qui va de la vigne au pressoir,
De l'aube au jour qui baisse.
Garde ton âme ouverte aux parfums d'alentour,
Aux mouvements de l'onde,
Aime l'effort, l'espoir, l'orgueil, aime l'amour,
C'est la chose profonde ;
Combien s'en sont allés de tous les coeurs vivants
Au séjour solitaire,
Sans avoir bu le miel ni respiré le vent
Des matins de la terre,
Combien s'en sont allés qui ce soir sont pareils
Aux racines des ronces,
Et qui n'ont pas goûté la vie où le soleil
Se déploie et s'enfonce !
Ils n'ont pas répandu les essences et l'or
Dont leurs mains étaient pleines,
Les voici maintenant dans cette ombre où l'on dort
Sans rêve et sans haleine.
- Toi, vis, sois innombrable à force de désirs,
De frissons et d'extase,
Penche sur les chemins, où l'homme doit servir,
Ton âme comme un vase ;
Mêlée aux jeux des jours, presse contre ton sein
La vie âpre et farouche ;
Que la joie et l'amour chantent comme un essaim
D'abeilles sur ta bouche.
Et puis regarde fuir, sans regret ni tourment,
Les rives infidèles,
Ayant donné ton coeur et ton consentement
A la nuit éternelle...
Anna de Noailles
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
welcome home ma sweet bee
la douceur de l'été for you
and for me formidable
l'amour en bandoulière
pour tous les poètes de la Terre
et de l'Univers
caresser la transparence de cette nuit
sa profondeur mystérieuse
chargée de rêves inouïs
de mots doux, d'étoiles rieuses...
je t'aime
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Chaque saison a ses repères : ainsi, pour le printemps, ses prémisses, le retour du froid, le froid persistant, les restes de neige, le chant du rossignol, les fleurs du prunier, la remontée des poissons vers les glaces de la surface, les pluies nourricières, les poissons que la loutre aligne sur la berge sans les manger, le réveil des insectes, la métamorphose du faucon en colombe, autrement dit des forces du monde en énergie pacifiée, l'équinoxe de printemps, les jours qui le précèdent et ceux qui le suivent, le nom de la divinité des champs qui marque le début des travaux agraires, les lunaisons, les aubes et les soirées, la déclinaison du jour, les premières heures de la nuit, la douceur et la tiédeur, la nuit de lune voilée, la limpidité et la clarté du ciel nocturne, la sérénité du jour qui s'allonge, le jour qui s'étire, l'apparition des pousses sur les arbres, la saison des fleurs, le déclin du printemps, l'ouverture des fleurs, les chants d'oiseaux sans fin, le mois des cerisiers, bien sûr, l'atmosphère pleine d'une pure clarté, le coup de froid sur les fleurs, la saison des grenouilles, le devenir taupe de la caille, le printemps qui s'en va, le regret du printemps.
M. Onfray. Cosmos
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Arrive l'été et ses nombreuses variations sur le vent, la brise du sud humide et chaude qui souffle sur les bourgeons, le vent des roseaux fleuris, la brise pluvieuse du sud, celle des pousses de bambous, le vent des moissons, les longues pluies et le pourrissement des fleurs de deutzias, les premières ondées de la mousson, le temps couvert et gris, les trois lunaisons, le ciel d'été, les nuages, le sommet de nuage, la lune et les étoiles, les vents venus des montagnes, le vent bleu du sud, l'averse du soir, la pluie d'orage, la forte ondée, les pluies soudaines et passagères, la rosée d'été, les brumes et les brouillards, l'arc-en-ciel, le tonnerre, la lune et les étoiles de mousson, le sombre vent du sud, le vent des moineaux d'or, la saison des pluies, la pluie sur les pruniers verts, la saison sans pluie, le déclin de l'été, les ténèbres du mois du riz, les étoiles de sécheresse, les clairs vents du sud, les vents secs, chauds, frais, calmes, la canicule sans vent, la pluie bienheureuse, la mer de nuages, l'auréole de lumière pourpre, le temps gris matinal, les rougeoiments d'aube, l'effet soleil levant, les feux du couchant, la pleine chaleur du jour, l'embrasement céleste, la chaleur huileuse.
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
L'automne : nombre de variations sur la montagne, ses teintes, ses couleurs, ses effets, les jardins à fleurs, les terres et les champs fleuris, les réserves de chasse, les rizières, les eaux des rizières évacuées avant la moisson, la pureté de l'eau après les pluies, les crues, les marées, les vagues de la Fête des morts, les bords de mer solitaires et mélancoliques, les phosphorescences marines que les habitants du lieu appellent les feux du Dragon, la lune, les couleurs de l'automne, les nuages-sardines qui ressemblent à des vaguelettes, la veillée pour attendre la lune, le spectacle de l'astre blanc, la pleine lune, la Voie lactée, la Rivière céleste, les premières bourrasques suivies des vents violents de la fin de l'automne, les pluies, l'éclair, le brouillard, la rosée glacée, la gelée blanche.
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
L'hiver enfin : l'ours entre dans sa tanière, le bar descend des rivières vers la mer, l'éperlan remonte en bande les cours d'eau, apparition du brochet de mer du temps de givre, dévoration de la mante religieuse, pucerons sur les pommiers, chant d'insectes, bonds des sauterelles, première morue, premier flétan, beauté du gisu, hibernation des serpents, des reptiles, des batraciens, des sauriens, engourdissement des écureuils, des loirs, des chauves-souris, passages de l'ours, du blaireau, du daim, de l'antilope laineuse, du renard, du raton laveur, de la martre, de l'écureuil volant, du loup, du chevreuil, du lapin, les singes crient sous les frimas, chiens et chats, faucons et aigles, oies sauvages et hérons, pie-grièche et rossignol, hirondelle et roitelet, hibou et hulotte, alouettes, cygnes et mouettes, colvers et pluviers, vanneaux et plongeons, grues et guillemots, passage des baleines près des côtes, des dauphins, des requins, poissons-tonnerre, thons, grondins, brèmes, espadons, dorades, béryx d'or, poisson-perroquet, brise-marmite, mulet des temps froids, sardines aux yeux voilés, crabe araignée, méduse, huitres, papillon d'hiver, phalènes, abeilles, mouches, taons, larves, moustiques, puces, grenouilles des champs, moineaux, corbeaux, oiseaux dans la neige, labre des grands foids, carpes, seiches, lamproies, palourdes, le temps de la lueur rouge garance de la lune, de la première aube de l'an, de la lumière naissante, le premier soleil, le firmament du premier jour, le premier beau temps, les vents nouveaux, la pêche nouvelle des langoustes, la fougère bleue, la daphniphylle à larges feuilles, le raisin de mer, l'ortie blanche.