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utilisateur_supprimé
Non applicable

Bonsoir Syrphe Smiley heureux  Tu as su nous dire .....

Bonsoir La Poésie et tous,  

 

Toi de Marceline Desbordes-Valmore



Du frais matin la brillante lumière,
L'ardent midi, l'adieu touchant du jour,
La nuit qui vient plus douce à ma paupière
Pâle et sans bruit rêver avec l'amour,
Le temps jaloux qui trompe et qui dévore,
L'oiseau captif qui languit près de moi,
Tout ce qui passe, et qu'à peine je vois
Me trouve seul... seul ! Mais vivant encore
De toi !

Des arts aimés quand l'essaim m'environne,
L'ennui secret les corrompt et m'atteint.
En vain pour moi la fête se couronne :
La fête pleure et le rire s'éteint.
L'unique asile où tu me sois resté,
Le sanctuaire où partout je te vois,
Ah ! C'est mon âme en secret visitée
Par toi !

La gloire un jour a distrait mon jeune âge ;
En te cherchant j'ai perdu son chemin.
Comme à l'aimant je vais à ton image ;
L'ombre est si belle où m'attire ta main !
Ainsi qu'aux flots les barques se balancent,
Mes ans légers ont glissé loin de moi ;
Mais à présent dans tout ce que je vois,
Mes yeux, mon coeur, mes voeux, mes pas s'élancent
Vers toi !

Je dis ton nom dans ma gaîté rendue,
Je dis ton nom quand je rapprends les pleurs ;
Dans le désert la colombe perdue
Ne sait qu'un chant pour bercer ses douleurs.
Égide chère à ma vie embrasée,
Le monde en vain jette ses maux sur moi ;
Mon âme un jour sera calme ou brisée
Par toi !  Smiley triste

 

                

 

 

 

 

  

 

 

 

 

XYZ422
Contributeur Confirmé

Merci mon luthym   très bonne nuit  bzzzzzz

XYZ414
Contributeur Confirmé

Pourquoi pleures -tu ma mère?

Pourquoi c'est larmes  amères ? 

Crois-tu que  l'être humain

Se conjugue au "parfait  ? 

Croyais tu aux lendemains 

De toutes les amitiés ? 

Te voilà bien naïve 

Nous sommes tous imparfaits !

C' est vrai que l'hypocrisie 

Prend parfois  une forme 

Et un visage d'enfant ,

C'est mensonge énorme

Sous un masque grimaçant ,

Mais pas un coeur d'enfant.

Pleure pas ma mère 

Pose ton regard ailleurs

La vie a ses chimères

Mais aussi ses grands bonheurs .

 

 

La souffrance enfante les songes 

Comme une ruche  ses abeilles 

L'homme  crie où son fer le ronge

Et  sa plaie  engendre  un soleil

Plus beau  que les anciens  mensonges .

 

Louis Aragon.

 

 

utilisateur_supprimé
Non applicable
Buona serra tutti 😉

Mystique

Sur la pente du talus les anges tournent leurs robes de laine dans les herbages d'acier et d'émeraude.
Des prés de flammes bondissent jusqu'au sommet du mamelon. À gauche le terreau de l'arête est piétiné par tous les homicides et toutes les batailles, et tous les bruits désastreux filent leur courbe.
Derrière l'arête de droite la ligne des orients, des progrès.
Et tandis que la bande en haut du tableau est formée de la rumeur tournante et bondissante des conques des mers et des
nuits humaines,
La douceur fleurie des étoiles et du ciel et du reste descend en face du talus, comme
un panier, - contre notre face, et fait l'abîme fleurant et bleu là-dessous.

A Rimbaud
sophia57
Contributeur Confirmé

Bonjour les poètes 

 

Il existe pourtant...

 

Marie Uguay

 

Il existe pourtant des pommes et des oranges

Cézanne tenant d’une seule main

toute l’amplitude féconde de la terre

la belle vigueur des fruits

Je ne connais pas tous les fruits par cœur

ni la chaleur bienfaisante des fruits sur un drap blanc

 

Mais des hôpitaux n’en finissent plus

des usines n’en finissent plus

des files d’attente dans le gel n’en finissent plus

des plages tournées en marécages n’en finissent plus

 

J’en ai connu qui souffraient à perdre haleine

n’en finissent plus de mourir

en écoutant la voix d’un violon ou celle d’un corbeau

ou celle des érables en avril

 

N’en finissent plus d’atteindre des rivières en eux

qui défilent charriant des banquises de lumière

des lambeaux de saisons , ils ont tant de rêves

 

Mais les barrières  les antichambres n’en finissent plus

Les tortures,  les cancers n’en finissent plus

les hommes qui luttent dans les mines

aux souches de leur peuple

que l’on fusille à bout portant  en sautillant de fureur

n’en finissent plus

de rêver couleur d’orange

 

Des femmes n’en finissent plus de coudre des hommes

et des hommes de se verser à boire

 

Pourtant malgré les rides multipliées du monde

malgré les exils multipliés

les blessures répétées

dans l’aveuglement des pierres

je piège encore le son des vagues

la paix des oranges

 

Doucement Cézanne se réclame de la souffrance du sol

 de sa construction

et tout l’été dynamique s’en vient m’éveiller

s’en vient doucement  éperdument me léguer ses fruits.

 

 

 

XYZ000
Visiteur

La terre est bleue

 

La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.

Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.

 

Paul Eluard

 

bizzz *dmc

XYZ422
Contributeur Confirmé
Bizzzz dmc***

Elle est morte l'@beill
T'as vu? Elle tient plus au ciel ,
Vers l'univers l'au-delà
Sans ses ailes ,elle y va.
Et Quand s'ouvrira la porte,
Si le diable l'emporte.
Ou dieu ou même st Pierre,
Elle vous racontera l'étrange,
De la vie des cimetières,
Ou pendant la nuit les anges
Sèment des fleurs sur les pierres,
A la maison des abeilles,
Des papillons et coccinelles
Il n' y a pas de poison
Seulement un air qui sent bon.

sophia57
Contributeur Confirmé

Bonjour les poètes  Femme très heureuse

 

Amérindien
 
Je suis l’Indien d’Amérique l’Amérindien
Comme je n’ai pas laissé de documents écrits
le Blanc ne se souvient de rien
car comme il le dit si bien
dans sa langue qui ment
si l’histoire commence avec l’écrit
et que l’écrit commence avec le Blanc
l’histoire commence avec le Blanc
(et sans doute finira-t-elle avec lui)
 
Mais l’histoire de mon peuple commence
par l’écho de ma parole en sa magnificence
dans le cœur et dans la bouche de mes enfants
Et la vérité de mes paroles me vient autant
de la femme qui m’a mis au monde
que de celle qui enfante ma nation
et dont j’incarne la très pure vision
La vérité me vient aussi de la Terre féconde
et de ma constante écoute des voix sacrées du Ciel
qui me dictent dans mes rêves la voie essentielle
celle qui mène sur le sentier de la sagesse
où j’apprends que la simplicité est la vraie noblesse
La vérité me vient encore de tous les animaux
ceux qui rampent et ceux qui marchent sur le sol
ceux qui nagent au plus profond des eaux
et ceux qui font valser le ciel dans leur envol
La vérité me vient toujours de la ronde des saisons
Car l’essence de mon existence et de ma culture
c’est mon respect de tout ce qui respire sans exception
Ma culture est une action de grâces à la Nature
 
Et quand je pense à la disgrâce
dans laquelle tu as jeté ma nation
je prie pour retrouver l’état de grâce
où je suis soleil d’amour et compassion
 
Raoul Duguay Luoar Yaugud
XYZ422
Contributeur Confirmé

À.de.noailles  forces éternelles .jpg

 

IMG_20150616_131438.JPG

 

XYZ000
Visiteur

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

 

Arthur Rimbaud... Ma Bohème...

for my sweet bee

take care

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