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XYZ422
Contributeur Confirmé
Coucou mon fra . bonne fête .bisous
Alwena
Contributeur Master

 

Bonjour les poètes...Femme heureuse

 

Superbe TKR ... bien écrit  !!

 

 

 

 


"Jamais je ne m'habituerai au printemps. Année après année, il me surprend et m'éverveille. L'âge n'y peut rien, ni l'accumulation des doutes et des amertumes. Dès que le marronnier allume ses cierges et met ses oiseaux à chanter, mon coeur gonfle à l'image des bourgeons. Et me voilà de nouveau sûr que tout est juste et bien, que seule notre maladresse a provoqué l'hiver et que cette fois-ci nous ne laisserons pas fuir l'avril et le mai.
Le ciel est lavé, les nuages sont neufs, l'air ne contient plus de gaz de voitures, on ne tue plus nulle part l'agneau ni l'hirondelle, tout à l'heure le tilleul va fleurir et recevoir les abeilles, les roses vont éclater et cette nuit le rossignol chantera que le monde est une seule joie. Tout recommence avec des chances neuves et, cette fois, tout va réussir."
 

René Barjavel, La Faim du tigre

 

Bon printemps à toutes, tous ....A bientôt

XYZ000
Visiteur

merciii ma sweet bee de nous relire certaines pages... ce recueil de poésie m'(nous) est précieux.

 

Autrefois le feu
  sur la pierre-autel libérait la peau des tambours
  de leurs rides sèches
et brisait la danse l’osier des reins la soûlerie
  aujourd’hui la race
regarde la mer retourne la pierre sans le savoir
  et le sable boit
le reste du feu se brisent les dernières amarres
  l’île est investie
un sort anonyme guette sûr les derniers danseurs
  un arbre de plus
rouge flamboyant rouge couleur du nouvel an
  attend le cyclone
comme j’attends la mort après la houle cardinale
  cette plaine bougeuse
gardienne du sang entre les saisons apocryphes
  un arbre de moins
fatigué de vent de février le meurtrier
  de mars le complice
un temps de furie le seul qui ne soit pas solaire
car on dit soleil sans savoir son poids de tendresse

au pays des naissances il veille sur les taudis
sur le château de pierre sur les toits cannelés
son familier voyage est un signe de chance
une bête nourricière dont on ne sait pourquoi
elle rampe dans le pain traverse l’épiderme
comme un cri non coupable seul soleil du soleil
couleur de la cannelle de l’écorce couleur
douleur de la racine de nocturne douleur
poivre et poussière de pierre couleur de n’importe où
douleur de la dispute trop de sangs s’interpellent
la peau la peau la peau les tropiques se réveillent
aveugle dans la ville témoin aux jeux de braise
le soleil innocent exige la part du cœur
rendez-moi ma couronne ma raison première
mon royaume métis commence au point du jour
et ses orfèvreries hantent les fonds de chair
je prophétise le sang mêlé comme une langue de feu

 

Edouard Maunick

 

Yendamie
Contributeur Confirmé

Bonjour les poètes,Femme heureuseCœur

Puisqu'il s'agit du "cercle des poètes disparus" en voilà un qui a marqué son époque...

Toutes mes excuses pour le caractère un peu"déplacé" des derniers versFemme clignant de l'œil

 

Les regrets de la belle heaumière

Avis m'est que j'ois regretter

La belle qui fut heaumière,
Soi jeune fille souhaiter
Et parler en telle manière :
"Ah vieillesse félonne et fière
Pourquoi m'as-tu tôt abattue
Qui me tient que je ne me fière
Et qu'à ce coup je ne me tue !

Qu'est devenu ce front poli
Ces cheveux blonds, ces joues de pêche
Ces grands yeux, ce regard joli
Où se prenaient les plus revêches
Ce beau nez droit grand ni petit
Ces petites jointes oreilles
Menton rond, clair visage aussi,
Et ces belles lèvres vermeilles


Ces gentes épaules menues
Ces bras longs et ces mains si lisses
Petit tétins, hanches charnues,
Elevées propres et propices
A tenir amoureuses lices
Ces larges reins, ce sadinet
Assis sur grosses et fermes cuisses
Dedans son petit jardinet.

Ainsi le bon temps regrettons,
Entre nous, pauvres vieilles sottes
Assises bas à croupetons
Toutes en un tas comme pelotes
A petit feu de chênevotte
Tôt allumé, sitôt éteint
Et jadis fumes si mignotes
Telle fond neige dans la main.

 

Alors, douce et tendre Marion,
Tant qu'êtes jeune sans manière
Jouez à trou-trousse jupon
Que sous cinq pouces de poussière
Ne s'étouffe votre girond
Et par devant et par derrière,
Ne soyez pas chiche du c.on,
En songeant à la vieille heaumière

Et songez à la vieille heaumière :
Ne soyez pas chiche du c.on !

François VILLON

 

 

                                      Bon après-midi

 

 

Yendamie
Contributeur Confirmé

Bonne nuit les poètes, 

Pour bercer vos rêves ce poème de Rimbaud

qui n'a rien de grivois, contrairement au précédentFemme heureuse

 

Ma bohème

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
 

 

 

abientot plume.gif

utilisateur_supprimé
Non applicable

Hello syrphe, mimie, et tous les amis poètes...

 

La Fin


Pourquoi on aime tellement regarder le soleil qui se couche ?
Sur un lac doré, derrière une montagne rose
Ou sur une plage déserte un soir d’été
Cette boule de feu plongeant doucement dans la mer lointaine

Le soleil qui se lève, c’est l’expectation, le début
Mais les débuts sont vides, nous les comprenons
Les débuts sont là pour donner du sens aux fins

Nous sommes toujours fascinés par les fins
Même si ce ne sont que des fausses fins
Comme la fin d’un voyage ou d’un film
On sait bien qu’à la fin d’un film, l’histoire continue après
Il faut juste l’écrire

Le soleil qui se couche doucement un soir d’été
Nous ramène chaque fois vers cette fascination de la fin
La fin de la journée ou la fin sans fin ?

Regarder le soleil qui se couche nous aide à mieux comprendre
Que nous ne comprenons rien de la fin, car la fin c’est la fin
Et à la fin, il n’y a rien

Jules Delavigne, Conclusions, 2008

 

mcp2
Contributeur Confirmé

Bonjour le club des poètes

 

Gérard de NERVAL (1808-1855)

 

L'enfance

 

Qu'ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances

 

A mon esprit vinssent donner l'essor,                                  osczmq5t.jpg
On n'a pas besoin des sciences,
Lorsque l'on vit dans l'âge d'or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,

 

Je n'en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?

 

Nous sommes loin de l'heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.

 

(1822)

Yendamie
Contributeur Confirmé

Bonjour ami(e)s de la poésie.

Merci Mc pour ce beau poème de Gérard De Nerval.

Ci-dessous les paroles d'une chanson que j'adore, mais que je n'arrive pas à trouver pour la mettre sur le sujet musique.

Je trouve ces mots tellement 'Vieille France" et emplis de nostalgie que je partage ici avec vous. Je sais que Bee ne m'en voudra pas car les auteurs compositeurs sont également de grands poètes.

 

On se rappellera le mariage d'Angèle
Le bistrot de banlieue fleuri de mimosa
Que le vin était bon, tiré sur la margelle
Que le vin était bon, on se rappellera

Au sortir de la messe, on embrassait Angèle
Oui, mais l'oncle Gaston, ivre dès le matin
Qui avait confondu dentelles et dentelles
Pressait contre son cœur le pauvre sacristain

Au banquet, on trouva la mariée trop belle
Un cousin se glissa jusque sous ses jupons
Et en un tour de main vola sa jarretelle
Angèle regardait, rose de confusion.

L'oncle Gaston, saisi d'un renouveau de flamme
Étreignit son épouse, lui agaça le cou
Mais tante Anastasie faillit en faire un drame
Parce qu'en l'embrassant il l'appelait "Loulou"

Angèle ne dit rien, timide, presque pâle
On déchira sa coiffe et en triomphateur
Chacun s'attribua un morceau de son voile
Car, à ce qu'il paraît, cela porte bonheur

 

Les regards alléchés des messieurs et des dames
Suivirent le départ d'Angèle dont l'époux
Très maladroitement s'accrochait à sa femme
Et avait bien du mal à se tenir debout.


Guy Bontempelli (1940-2014)

 

                                                                                            rose animée.gif

Bonne fin de journée à vous tous

XYZ422
Contributeur Confirmé

Oui yendamie .bonjour les poètes ,mannick.aussi.a de.très beau textes je suis fan d'elle 

 

https://youtu.be/ayMKvexQ7OI

XYZ422
Contributeur Confirmé

Oui yendamie .bonjour les poètes ,mannick.aussi.a de.très beau textes je suis fan d'elle 

 

Désire de toi.

 

https://youtu.be/ayMKvexQ7OI

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