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La poésie de MAHMOUD DARWICK est un chant infini adressé non seulement au peuple palestinien dispersé dans une diaspora meurtrie mais aussi au peuple juif ou plus précisément à sa mémoire . c'est un chant heureux qui réclame des uns et des autres de garder en mémoire un peu de poésie pour arrêter les massacres .
Puisse s'il être entendu...
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NOUS CHOISIRONS SOPHOCLE
voici nos jours
Qui apparaissent pour nous assoiffer encore
Dans la cohue des plaies anciennes
Nous n'avons pas reconnue notre blessure
Mais ce lien saignement est désigné
Par nos noms
Nous n'étions pas coupables
D'être nés la.
Ni coupables ...si tant d'envahisseurs
Se sont levés contre nous
Qui aimaient nos louanges du vin
Nos légendes et l'argent de nos oliviers
Nous n'étions pas coupables
Si les vierges de Canaan
Ont suspendu leurs sarouals
Aux têtes des bouquetins
Pour que murissent les prunes des plaines
Ni coupables ...si d'autres conteurs
Se sont emparés de notre alphabet
Pour décrire notre terre
Tout comme nous
Voici nos voix et les leurs
Qui se croisent
Aux dessus des collines
Même l'écho a l'écho
Le ney se mêle alors au ney
Et le vent aboie et aboie en vain.
Comme si nos chants en automne
Étaient leurs chants en automne
Comme si ce pays nous soufflait nos mots
Mais la fête de l'avoine nous appartient
Jéricho nous appartient
Nos traditions dans les louanges des demeures
Et la culture du blé ,de la marguerite des près
Paix sur la terre de Canaan
Terre de la gazelle et du pourpre.
MAHMOUD DARWICK
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SUR LE VENT
sur le vent il marche dans le vent
Il sait qu'il est nul toit au vent ni demeure
Et le vent est une boussole
Pour le nord de l'étranger
Il dit: je suis de là-bas ,je suis d'ici
Et je ne suis ni de là-bas ,ni d'ici
J'ai deux noms qui se rencontrent
Et se séparent
Deux langues ,mais j'ai oublié
Laquelle était celle de mes rêves
J'ai pour écrire une langue au vocabulaire
Docile anglaise
Et j'en ai une autre du ciel de Jérusalem
Son timbre est argenté ,mais;
Elle est rétive à mon imagination !
Et l'identité ? Je dis ...
Il répond: autodéfense...
L'identité est fille de naissance ;
Mais est en fin de compte ,
L'oeuvre de celui qui la porte
Non le leg du passé -
je suis multiple en moi .
Mon dehors renouvelé ;
Mais ; j'appartiens à l'interrogation
De la victime ...n'étais je de là-bas
J'aurais entraîné mon coeur
A y élever la gazelle de métonymie ...
Porte donc la terre ou que tu sois
Et sois narcissique s'il le faut
MAHMOUD DARWICK
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IL Y A DES MORTS
Il y a des morts qui sommeillent
Dans des chambres que vous batissez
Des morts qui visitent leur passé
Dans des lieux que vous demolissez
Des morts qui passent sur les ports
Que vous construisez
Il y a des morts qui éclairent la nuit
Des papillons qui arrivent à l'aube
Pour prendre le thé avec vous .
Calmes tels que vos fusils les abandonnèrent
Laissez donc Ô invités des lieux
Quelques sièges libres pour les hôtes ,
Qu'ils vous donnent lecture des conditions
De la PAIX aux défunts
MAHMOUD DARWICK
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Métamorphose
Évadé de mon enfance
En conquérant vers l'avenir
Les voiles déchirés
Mon bateau s'est brisé
Sur les vagues furieuses
De mon adolescence
L'adulte en devenir
A regardé s'enfuir
Le temps de l'innocence
L'enfant avait peri aux écueils de la vie
Sur un océan de vagues
écumes d'ame assombries
Coulent des larmes de géant
Vers des peurs infinies
Sur une île inconnue
Mon enfance s'est perdue
Adulte blessé suis devenu
Mystère chenille papillon
Pour s'envoler a l'horizon
Toujours plus loin toujours plus haut
Pour voir si ailleurs c'est plus beau
Vers la lumière ,ou le malheur
Prendre le large quand sonne l'heure
Quand vient la nuit ou l'innocence
Rend a l'adulte son enfance
J'assiste moi adolescent
A ma naissance chez les grands
Monde égoïste indifférent !!!!
Quelle terre laisserons nous demain
Aux descendants de nos enfants ?
Sommes nous encore des humains ?
Ou de simples vilains mutants?
Ou de cruels assassins ?
Écoutez donc cet appel
Au fond de nous qui se réveille
Cet 'enfant en vous qui sommeille
Qui pleure l'amour et l'innocence
Pour notre planète en souffrance .
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RIEN NE ME PLAIT
rien ne me plait,
Dit le passager de l'autobus,
Ni radio ni journaux du matin
Ni les fortins sur les collines
J'ai envie de pleurer
Le conducteur dit:
Attends le prochain arrêt
Et pleure seul ton saoul.
Une dame dit:
Moi non plus moi non plus
Rien ne me plait ,
J'ai guidé mon fils jusqu'à ma tombe
Elle lui a plu il s'y est endormi
Sans me dire adieu
L'universitaire dit:
Moi non plus rien ne me plait!
J'ai fait des études d'archéologie
Mais je n'ai pas trouvé d'identité
Dans les pierres ,suis je vraiment moi?
Un soldat dit:
Moi non plus moi non plus
Rien ne me plait
J'assiège sans cesse des fantômes
Qui m'assiège
Le conducteur énervé dit:
Nous approchons de notre dernière station
Préparez vous à descendre...
Mais ils crient tous
Nous voulons l'après dernière station.
Quand a moi je dis:
Dépose moi la , comme eux rien ne me plait
Mais je suis las de voyager .
MAHAMOUD-DARWICK
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quitte à tout prendre et tout solder,
Pour que vos petites affaires s'arrangent
Un prends juste mon pyjama rayé
Et je vous fais cadeau des oranges
Vous pouvez même bien tout garder,
J'emporte rien en enfer
Quitte à tout prendre
J'prefere y aller
Si le paradis vous est offert.
Je peux bien vendre mon âme au diable
Avec lui on peut s'arranger
Puisque ici tout est négociable
Mais vous n'aurez jamais
MA LIBERTÉ DE PENSER
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15/02/2015 20h47
" Le désir lui est un phénix
un oiseau qui le jour des cendres
dessine dans l'air du temps
tous les nouveaux jets d'eau
des plus vieilles flammes du vent
et ses rêves sont réels ses secrets sont secrets
et ses chants sont charmants
et il chante encore aujourd'hui
comme autrefois très loin
comme jadis dès demain
la longévité de l'espace
et la vitalité du temps
Et il chante pendant la minute de silence
et pendant les heures les siècles les mois et les années du silence éternel de l'éphémère éternité
Et il ne se tait que pour écouter
le refrain saisonnier d'une marchande de quat'saisons
On peut très bien avoir été
et avoir été
et s'en aller et revenir
au printemps de l'automne
en hiver en beauté... "
Jacques Prévert
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15/02/2015 20h55
et avoir été été "
vraiment désolé ! 😉