Comment définir et reconnaître le Cyber-harcèlement ? Comment s’en protéger et lutter contre ? SFR vous dit tout dans ce dossier en 2 parties.
62 %. C’est en France le nombre de personnes ayant subies des attaques répétées sur Internet en 2019 (source : Microsoft). Le cyber-harcèlement, fléau relativement récent, désigne « un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule ».
Les « formes de communications électroniques » sont légions aujourd’hui : téléphone portable, messageries instantanées, SMS, réseaux sociaux, forums, jeux vidéo en ligne, mails, chats, blogs, et plus généralement toutes les plates-formes Web qui permettent de partager des contenus (écrits, photos, vidéos, sons…).
Sur tous ces supports, la victime de cyber-harcèlement peut subir des attaques variées. Les plus communes étant les insultes, les moqueries, voire les menaces, mais aussi la publication de photos et/ou de vidéos de la personne dans une situation compromettante ou humiliante. Propager des rumeurs, pirater les comptes Internet et usurper l’identité en ligne de la victime tombent aussi sous le coup du cyber-harcèlement.
Cyber-harcèlement : quelles différences avec le harcèlement physique ?
La spécificité du cyber-harcèlement s’explique surtout par les canaux utilisés. Quand le harcèlement physique est de fait circonscrit aux agresseurs et à la victime, le cyber-harcèlement peut potentiellement toucher toutes les personnes ayant accès au site Web ou à la plate-forme servant de support aux cyber-harceleurs.
Avec un simple post sur Facebook, Twitter ou autre, une personne peut en atteindre des centaines en l’espace de quelques minutes. Ces mêmes personnes pourront ensuite partager la publication auprès de leurs groupes, qui eux-mêmes le feront, etc. La portée est dangereusement exponentielle.
À cela s’ajoute la facilité de poster de manière anonyme, protégé par des pseudos (au minimum) ou des protocoles techniques d'anonymisation de son activité sur Internet, comme les VPN (dans les cas les plus extrêmes). Des procédés rendant difficile l’identification des harceleurs.
Enfin, le cyber-harcèlement peut opérer presque sans discontinuer, et se prolonge dans toutes les sphères de la vie quotidienne (école, travail, maison, vacances…). Et même lorsque que le cyber-harcèlement s’arrête, n’oublions pas que les contenus, eux, restent bien souvent en ligne.
Cyber-harcèlement : quelles conséquences ?
Les conséquences du cyber-harcèlement sont réelles et parfois dramatiques. Dépression, isolement, voire suicide, les témoignages des victimes montrent à quel point la situation est destructrice. Le cas d’Amanda Todd en 2012, que nous raconterons en détail prochainement, emblématique, n’est malheureusement que l’un des nombreux suicides liés au cyber-harcèlement. Si les effets du cyber-harcèlement sont aussi dévastateurs, c'est qu’il touche en majorité des personnes potentiellement plus fragiles : les adolescents (13-17 ans), qui en 2019 étaient 57 % à se déclarer victime en France, toujours selon l’étude de Microsoft.
Malgré la gravité du phénomène, plusieurs solutions ont heureusement été mises en place pour s’en prémunir et lutter en cas de situation avérée. Elles feront l’objet de la deuxième partie de ce dossier.