Le Cyber-harcèlement est bien réel. Comment s’en protéger et lutter contre les situations avérées ? SFR vous guide dans la 2e partie de ce dossier.
Parce qu’il touche majoritairement les jeunes, lutter contre le cyber-harcèlement passe d’abord par une prévention efficace. Tout comme les 7 commandements de la Cybersécurité pour surfer sur le Web, il y a des réflexes simples à adopter pour éviter au maximum de devenir victime de cyber-harcèlement :
- Sur le Web, ne dévoilez pas d’informations/photos/vidéos trop intimes qui pourraient être utilisées contre vous.
- Mettez vos profils sur les réseaux sociaux en mode Privé si cela est proposé (c’est le cas sur Facebook par exemple).
- Utilisez des mots de passe sécurisés (enchaînement de lettres, chiffres et caractères spéciaux aléatoires) pour éviter un piratage.
- Si l’on vous insulte ou provoque, ne répondez pas et faites une capture d’écran que vous conserverez en cas de plainte. Répondre augmente la visibilité du commentaire du harceleur, ce qu’il faut éviter.
- Signalez les contenus de ce genre. Facebook, Twitter ou encore Instagram possèdent un bouton dédié à cette fonction.
- Vous avez une webcam sur votre PC portable ? Masquez-là quand vous ne vous en servez pas. Il est arrivé que des pirates en prennent le contrôle pour filmer la personne à son insu.
Sans tomber dans la paranoïa, il faut donc rester prudent sur les plates-formes sociales et de partages de contenus, surtout quand on est jeune. Du côté de l’entourage, restez attentifs aux signes avant-coureurs pouvant laisser penser à du cyber-harcèlement : isolement, consultations compulsives des réseaux sociaux sur le smartphone ou l’ordinateur (ou à l’inverse, arrêt total des consultations), sautes d’humeur, perte soudaine de l'appétit… Dans ce cas, l’important est d’en parler rapidement.
Cyber-harcèlement : que dit la loi ?
Depuis la loi du 4 août 2017, le cyber-harcèlement est un délit, et peut de fait faire l’objet de plaintes suivies de sanctions.
Il est possible de porter plainte pour cyber-harcèlement dans un commissariat ou une gendarmerie. La plainte se fera nominalement, ou “contre X” si le/les harceleur(s) ne sont pas connu(s) de la victime. Sachez qu’il n’est pas nécessaire d’attendre l’enquête qui suivra pour récolter les preuves du cyber-harcèlement. Cela peut-être fait même en amont de la plainte.
Comme il n’est malheureusement pas rare que des situations de ce genre s’étalent sur plusieurs années, notez que la prescription des délits de cyber-harcèlement est de 6 ans “à compter du jour où l’infraction a été commise” (article 08 du Code de procédure pénale). La détermination de ce jour se fait lors de l’enquête.
Les peines encourues pour cyber-harcèlement peuvent aller jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende, selon plusieurs facteurs, dont par exemple l’âge du harceleur et celui de sa victime.
Cyber-harcèlement : les plates-formes à connaître
Le principal service pour lutter et agir contre le cyber-harcèlement est Net Écoute, joignable au 0800 200 200 (appel gratuit, anonyme et confidentiel), par chat depuis le site, sur Messenger, ou par mail à l’adresse educnat@netecoute.fr. La plate-forme s’adresse avant tout aux jeunes victimes de harcèlement et/ou cyber-harcèlement.
Le numéro gratuit 3020, pour signaler des cas de harcèlements scolaires, qui vont souvent de pair avec le cyber-harcèlement, est également à retenir.
Vous avez aussi sûrement entendu parler de Pharos, la plate-forme mise en place par le Ministère de l’Intérieur, mais elle est plus axée sur le signalement de contenus illicites (racisme, pédopornographie, incitation à la haine…). Notez que certains posts de cyber-harceleurs peuvent tomber dans ces catégories.
Enfin, il existe des initiatives privées pour agir en amont, comme Bodyguard (développé par un niçois). Ce système bloque automatiquement les contenus haineux sur certaines plates-formes, par exemple dans les commentaires d’une vidéo YouTube. Si vous êtes créateur de contenus, cela peut vous intéresser !
Avez-vous vécu ou constaté des situations de cyber-harcèlement ? Comment avez-vous réagi ? Vos partages en commentaires aideront sûrement d’autres personnes dans le même cas, alors n’hésitez pas.