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utilisateur_supprimé
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Tashi s'éveilla contre le corps de sa bien aimée. Son esprit était écartelé : l'amour ne l'avait pas quitté mais le remords le tenaillais. Il avait rompu ses voeux monastiques, avait trahi la confiance de son maître, n'était plus qu'un moine dévoyé. Il devait rentrer au plus vite au monastère, se confesser, avouer sa faute, se libérer de cette lourde pierre qui pesait sur son coeur...

Contes des sages du Tibet , ext. 🙂
utilisateur_supprimé
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" Eros, la pulsion de l'amour passionné, peut s'assimiler à une réminiscence de cet ancien désir de fusion avec sa moitié perdue. Il semble que ce soit là un besoin humain à la fois universel et inconscient, qui implique la fusion avec l'autre, de mettre à bas les frontières, de ne plus faire qu'un avec l'être aimé . Les psychologues appellent celà l' << effondrement des frontières de l'ego.">>

Conversation entre Howard Cutler et SS le Dalaï-Lama

Interesting no ? 🙂
XYZ000
Visiteur

Des roses sur la mer, des roses dans le soir,
Et toi qui viens de loin, les mains lourdes de roses !
J’aspire ta beauté. Le couchant fait pleuvoir
Ses fines cendres d’or et ses poussières roses…

Des roses sur la mer, des roses dans le soir.

Un songe évocateur tient mes paupières closes.
J’attends, ne sachant trop ce que j’attends en vain,
Devant la mer pareille aux boucliers d’airain,
Et te voici venue en m’apportant des roses…

Ô roses dans le ciel et le soir ! Ô mes roses !

Renée Vivien,,, Roses du soir

Belle soirée ma sweet bee *dmc

utilisateur_supprimé
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IMMORTEL  (de Tajadirt Ismma)

Était-ce un songe ?

Cette mer à mes pieds, sublime et majestueuse
Au loin, j’aperçois une blessure lumineuse
Ce sont les premiers rayons du soleil reflétant à l’horizon
Ce décor est irréel, aurais-je perdu la raison ?

Était-ce un songe ?

Tout à coup, un parfum subtile me transporte vers les nuages
Cet effluve m’est familière mais s’enfuit tel un mirage
Me laissant des souvenirs datant d’un autre âge
Une sensation bizarre m’envahit,
Comme si le passé revenait écrire une dernière page

Était-ce un songe ?

Soudain, je me sens plonger dans un autre monde
Et mes yeux me brûlent à vouloir percer la brume vagabonde
À travers le brouillard, une silhouette s’avance
Le temps s’est arrêté,

Était-ce un songe ?

Cet homme majestueux qui s’avance vers moi
N’est autre que Jdi, qui trop tôt nous quitta
Tu m’accueillis de ton regard, si beau et si perçant
Tu ne me dis pas un mot et pourtant

Était-ce un songe ?

Dans ce silence je compris l’essentiel,
Tu n’es jamais parti, et sur moi tu veilles
J’ai lu dans tes yeux, la réponse à toutes mes questions
La brume s’est dissipée, je vois le bonheur à l’horizon.

 

 

 

utilisateur_supprimé
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On pense à toi Abeill 🙂

L'homme a, pour payer sa rançon,
Deux champs au tuf profond et riche,
Qu'il faut qu'il remue et défriche
Avec le fer de la raison ;

Pour obtenir la moindre rose,
Pour extorquer quelques épis,
Des pleurs salés de son front gris
Sans cesse il faut qu'il les arrose.

L'un est l'Art, et l'autre l'amour.
- Pour rendre le juge propice,
Lorsque de la stricte justice
Paraîtra le terrible jour,

Il faudra lui montrer des granges
Pleines de moissons, et des fleurs
Dont les formes et les couleurs
Gagnent le suffrage des Anges

Baudelaire, LA RANÇON
XYZ000
Visiteur
Voir l´onde régulière
Du soleil nu dans l´air
Et dévaler les pentes
Les vallées indolentes
Dans leurs tenues d´hiver
Puis humer le grand air
En rêvant d´infini
De soleil de minuit
De trains dans les vapeurs
De refaire chaque erreur
Comme si de rien n´était

Songer au bord de mer
Au vent dedans les terres
Aux astres qui scintillent
Longtemps après la vie
Aux baigneurs démodés
Dans leurs tenues d´été
En rêvant d´impossible
Au fond du cœur, possible
Qu´on ait des remords
Mais on rentre à bon port
Comme si de rien n´était

Comme si de rien n´était
 
Juliette Gréco
 
Belle soirée ma bee *dmc
chers poètes, bien à vous...
 
.
 
sophia57
Contributeur Confirmé

Bonsoir les poètes Abeille,Juliette,Heart,Alwena,Fra,CréoSmiley clignant de l'œil et toutes et tous Femme heureuse

 

Pablo Neruda

 

LA POÉSIE 

 

Et ce fut à cet âge... La poésie 
vint me chercher. Je ne sais pas, je ne sais d'où elle surgit, de l'hiver ou du fleuve. 
Je ne sais ni comment ni quand, 
non, ce n'étaient pas des voix, ce n'étaient pas 
des mots, ni le silence : 
d'une rue elle me hélait, 
des branches de la nuit, 
soudain parmi les autres, 
parmi des feux violents 
ou dans le retour solitaire, 
sans visage elle était là 
et me touchait. 
Je ne savais que dire, ma bouche 
ne savait pas 
nommer, 
mes yeux étaient aveugles, 
et quelque chose cognait dans mon âme, 
fièvre ou ailes perdues, 
je me formai seul peu à peu, 
déchiffrant 
cette brûlure, 
et j'écrivis la première ligne confuse, 
confuse, sans corps, pure 
ânerie, 
pur savoir 
de celui-là qui ne sait rien, 
et je vis tout à coup 
le ciel 
égrené 
et ouvert, 
des planètes, 
des plantations vibrantes, 
l'ombre perforée, 
criblée 
de flèches, de feu et de fleurs, 
la nuit qui roule et qui écrase, l'univers. 
Et moi, infime créature, 
grisé par le grand vide 
constellé, 
à l'instar, à l'image 
du mystère, 
je me sentis pure partie 
de l'abîme, 
je roulai avec les étoiles, 
mon coeur se dénoua dans le vent. 

 

 

utilisateur_supprimé
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Très beau poème de Pablo Neruda . chère sophia... quand je le lis, ça me parle

Danke Schön. 🙂
utilisateur_supprimé
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Pour vous donner une idée des dimensions de la Terre je vous dirai qu'avant l'invention de l'électricité on y devait entretenir, sur l'ensemble des six continents, une véritable armée quatre cent soixante deux mille vinq cent onze allumeurs de réverbères.
Vu d'un peu loin ça faisait un effet splendide.

Le Petit Prince 🙂

Cuckoo Squarabee *dmc
utilisateur_supprimé
Non applicable
Il n'est pas un instant...

Il n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans la tombe ouverte d'un lit,
Je n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera ton corps à l'oubli [...]

Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute
S'apaiser le feu du combat,
Et que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et que tu respires plus bas,

Quand, lassés de l'immense et mouvante folie
Qui rend les esprits dévorants,
Nous gisons, rapprochés par la langueur qui lie
Le veilleur las et le mourant,

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