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XYZ132
Contributeur Loisir

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sophia57
Contributeur Confirmé

Bonsoir les poétes,et toutes et tous,Rosame,restes,stp

 

À Victor Hugo (II).

 

Votre génie est grand, Ami ; votre penser 
Monte, comme Élysée, au char vivant d'Élie ; 
Nous sommes devant vous comme un roseau qui plie ; 
Votre souffle en passant pourrait nous renverser.

Mais vous prenez bien garde, Ami, de nous blesser ; 
Noble et tendre, jamais votre amitié n'oublie 
Qu'un rien froisse souvent les cœurs et les délie ; 
Votre main sait chercher la nôtre et la presser.

Comme un guerrier de fer, un vaillant homme d'armes, 
S'il rencontre, gisant, un nourrisson en larmes, 
Il le met dans son casque et le porte en chemin,

Et de son gantelet le touche avec caresses ; 
La nourrice serait moins habile aux tendresses ; 
La mère n'aurait pas une si douce main. 

Octobre 1829.
 


Charles-Augustin Sainte-Beuve.

 

 

 

 

utilisateur_supprimé
Non applicable

Pareillement, NE NOUS QUITTE PAS, STP. On a "perdu" gros aujourd'hui, AbeilleCœur 

 

Bonsoir SophiaCœur FraCœur JujuCœur WesBroCœurFemme triste (qui j'espère nous lit encore). Et à toute Ame Poétique ici.

sophia57
Contributeur Confirmé

Merci HeartCœurBonne nuit à toutes et tous

 

La longue course de Francis Dannemark

 

 

Knowledge

Tout ce que nous savons
et tout ce que nous croyons savoir.
Toutes les choses que nous avons faites
et celles que nous ferons et celles
que nous ne ferons pas.

Combien de tiroirs faudrait-il? Combien de livres,
de budgets, de bilans, de projets,
de rêves possibles et impossibles?

Mais les mêmes dix doigts suffisent pour écrire et
pour compter, pour montrer la route qui se divise
et le chemin qu’il faut emprunter.
Les mêmes dix doigts suffisent pour serrer une main,
entourer votre épaule,
caresser ton visage.

 

 

XYZ000
Visiteur

Aaaaah mé c'est quoi s'brodhel ? ? tu vas pas quitter zamis ? ? ta place est  I C I Cœur ma sweet bee

 

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

 

A. Rimbaud vous l'savez... 😉

Belle nuit mes poètes... Bô rêv... Bô ce que vous écrivez

XYZ132
Contributeur Loisir

<p>PAPASQUARE RESTE.S.T.P. 

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utilisateur_supprimé
Non applicable
Fête

Dans les grandes eaux de ma mère
je suis né en hiver
une nuit de février
Des mois avant
en plein printemps
il y a eu
un feu d'artifice entre mes parents
c'était le soleil de la vie
et moi déjà j'étais dedans
Ils m'ont versé le sang dans le corps
c'était le vin d'une source
et pas celui d'une cave

Et moi aussi un jour
comme eux je m'en irai

JACQUES PRÉVERT *
sophia57
Contributeur Confirmé

Bonjour les poètes,Rosame,Juliette,HeartCœur,Fra,Créo,et toutes et tous

Madeleine Gagnon

 

Réminiscences

 

 




J’entends le chant de la terre, on me croirait assise sur sa plus haute falaise, j’entends

La galerie est de travertin, marbré de rose, d’ocre et d’opale, j’entends jusque dans ma main

La main caresse cette poudre calcaire, ruisselle à mon tympan le bruit de la matière

Plus bas, très loin, la mer, ce pourrait être l’Atlantique mais c’est l’Égée d’enfance imaginée

J’entends le chant de la terre, tous les espaces m’habitent, l’oreille n’a pas de frontières

Au nord du quarante-neuvième parallèle, sur la plus haute falaise de grès sédimenté, j’entends le chant de la terre

Mes doigts suivent le filet rouge, mes doigts cherchent la mémoire des âges sous le quartz érodé

Sur le grain veineux, je palpe une brèche sonore, j’entends le chant de la terre

Par-delà tout désastre entrevu, au bord du gouffre nucléaire

Rivant le corps entier au moindre souffle chu des pulsations d’astres

J’entends le chant de la terre

À mes pieds dans ce Nord tout juste frigorifié que le printemps encore réchauffe

Je vois, ramassée fœtale en plein conglomérat, tassée au sein du galet de silex

L’image d’une sphère vivante, douée d’yeux et de bouche avec, enfouie comme en un songe

Une oreille qui vibre et qui écoute, je sais, je prends la roche au creux de ma main

J’entends le chant de la terre

 

 

 

 

 

 

utilisateur_supprimé
Non applicable

Il n'y a pas d'amour heureux

Rien n'est jamais acquis à l'homme. Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur. Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de ce lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots ma vie et retenez vos larmes
 Il n'y a pas d'amour heureux

    Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte en moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
 Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux

    Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux

    Il n'y a pas d'amour qui ne soit douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux

Poème de Louis Aragon chanté par Georges BRASSENS

 
sophia57
Contributeur Confirmé

Bonne nuit les poétes,merci HeartCœur,Rosame,Juliette,Fra,CréoSmiley clignant de l'œil, et toutes et tous

 

JE NE SAIS PAS ENCORE


Si la vie n’est pas
ce vers quoi nous ne pouvons retourner;
s’il y a quelque consolation
pour la tristesse qui revient
comme une alerte, la marque visible
de ce qui lentement se défait
en chacun de nous, le monde cherche sa beauté
et s’il devrait éviter la douleur
je ne sais pas encore.

Pourquoi cette ombre, ce silence
versés dans nos mains
ces manques insaisissables;
au fond de l’air, un oiseau déploie ses ailes
et s’il devrait éviter la douleur
je ne sais pas encore.

Aurons-nous le temps d’aller très loin
de traverser les carrefours, les mers, les nuages
d’habiter ce monde qui va parmi nos pas
d’un infini secret à l’autre, pourrons-nous écouter
le remuement des corps à travers le sable;
aurons-nous le temps
de tout nous dire et d’arrêter d’être effrayés
par nos tendresses, nos chutes communes;

pourrons-nous tout écrire 
d’un passage du vent sur nos visages
ces murmures de l’univers, ces éclats d’immensité;
aurons-nous le temps de trouver
un mètre carré de terre et d’y vivre
ce qui nous échappe;

je ne sais pas encore.

***

Hélène Dorion

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