- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Elle est
ce qui vient
après la fin du jeu
après la fin
de toi
Elle est
ce que tu ne peux penser
l’extrême pointe
du désespoir
en son retournement
C’est quand tu crois
qu’elle n’est pas là
qu’elle vient
Cette lumière
est une présence
Elle est
ce qui se tait
dans la passion
et n’a
que peu à faire
avec l’extase
Elle est comme une paix
dedans tous les combats
Cette lumière
te mène
vers l’infinitif
de vivre
Claudine Bohi
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
16/06/2014 22h52
C'était le surlendemain de Pâques. La matinée avait une exquise séduction. Le plus pur soleil du printemps souriait dans l'herbe reverdie et dans les arbres en fleurs.
Sur le mamelon rocheux qui domine la plaine d'Alsace, les ruines d'Eguisheim, trois tours carrées placées à quelque soixante mètres l'une de l'autre sur une ligne oblique, s'enveloppaient d'une grâce si tendre qu'elles semblaient n'avoir plus en elles la moindre trace de dégradation ni de mort.
-Enfin, nous sommes chez nous ! s'écrièrent gaiement trois lycéens de Colmar.
Ils posèrent leur sac de provisions au pied de la tour du milieu et contemplèrent longuement le paysage grandiose, varié et doux qui, devant eux s'étendait, encadré par les Vosges et la Forêt Noire, comme un chef-d'oeuvre.
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
16/06/2014 22h53
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
19/06/2014 01h19
On fit ensuite un tour au clair de lune et je lui murmurai dans l'âme toutes les tendresses qui me montaient du cœur. Je la tenais serrée contre moi, l'embrassant à tout moment, mouillant mes lèvres aux siennes.
Guy de Maupassant. ( Contes de la bécasse )
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.
Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.
Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.
George Sand
Belle nuit mes poètes...
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
22/06/2014 00h29
Si c'est aimer, Madame, et de jour et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit :
Si c'est aimer que de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi-même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci, et m'en voir éconduit :
Si c' est aimer que de vivre en vous plus qu' en moi-même,
Cacher d'un front joyeux, une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite :
Honteux, parlant à vous de confesser mon mal!
Si cela est aimer : furieux je vous aime :
Je vous aime et sais bien que mon mal est fatal:
Le cœur le dit assez, mais la langue est muette.
Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578
Bel Été les poètes 😉
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Coucou Juju, je l'ai retrouvée , ton image ... poétique, romantique, originale ... !! j'adore ....
"A portée de main,
je te sens si loin.
Comme tu parais sage !
(ou n’y vois-je rien ?)
Suis-je de ton voyage ?
Et dans tes nuages
me donnes-tu un coin ?"
Esther Granek
Coucou les poètes... bises + 1 pour Bee, auteur de ce magnifique sujet ....
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
24/06/2014 23h01
Sans doute quelqu'un l'a-t-il déjà recopié , oui mais c'est tellement beau ! 🙂
B aiser ! rose trémière au jardin des caresses !
Vif accompagnement sur le clavier des dents
Des doux refrains qu'Amour chante en les cœurs ardents
Avec sa voix d'archange aux langueurs charmeresses !
Sonore et gracieux B aiser, divin **bleep** !
Volupté non pareille, ivresse inénarrable !
Salut ! l'homme, penché sur ta coupe adorable,
S'y grise d'un bonheur qu'il ne sait épuiser.
Comme le vin du Rhin et comme la musique,
Tu consoles et tu berces, et le chagrin
Expire avec la moue en ton pli purpurin...
Qu'un plus grand. Gœthe ou Will, te dresse un vers classique.
Moi, je ne puis, chétif trouvère de Paris,
T'offrir que ce bouquet de strophes enfantines :
Sois bénin et, pour prix, sur les lèvres mutines
D'Une que je connais, B aiser, descends et ris.
Il bacio , Paul Verlaine. Poèmes saturniens 1866
- Marquer comme nouveau
- Ajouter aux favoris
- S'abonner à ce post
- S'abonner au fil RSS de ce post
- Imprimer
- Signaler
Bonjour les poètes,Squarabee,Juliette,Alwena,Heart,Fra,Chahine et toutes et tous elle font rêver vos photos,rêvons vacances
MER CARAÏBE
PAR René Depestre
Dès la plus lointaine enfance la mer te met en accord cosmique avec les êtres, les lieux, les plantes, les animaux, les pierres, les pluies et les fables enchantées du
monde.
C'est l'utérus initial
le passé amniotique
la source chaude au départ
le réel merveilleux
autour du cordon ombilical.
Dès les bancs de l'école
la mer t'apprend
à être toujours de mèche
avec libellules et papillons
poissons et colibris
eaux et galets des rivières
fêtes et souffrances de la vie.
L'école est située sur une falaise
le golfe de
Jacmel est son grand voisin bleu
dans la classe la mer caraïbe
nous offre l'ailleurs qui protège de son aura
le prodige indigo du ciel et des vagues
l'éclat contagieux de l'écume associée
au mystère fascinant de la langue française.
La mer lave chaque mot de la vie que l'aventure de
Christophe
Colomb a passé au bouchon brûlé* ou à la chaux
des pièges sémantiques : indien, blanc, noir, mulâtre, jaune
il y a un grand arc qui vibre avec la double corde créole et francophone ; il y a la mer, médiatrice de la parole française, qui lie en joyeuse mesure de mère îles et
terres fermes, saveurs et sortilèges du pays natal ; il y a l'a b c maternel de la mer qui met sous tes sandales de poète son vital élan de sel et de liberté.
Belle journée à toutes et tous