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XYZ000
Visiteur

Elle est
ce qui vient
après la fin du jeu
après la fin
de toi

Elle est
ce que tu ne peux penser
l’extrême pointe
du désespoir
en son retournement

C’est quand tu crois
qu’elle n’est pas là
qu’elle vient

Cette lumière
est une présence

 

Elle est
ce qui se tait
dans la passion

et n’a
que peu à faire
avec l’extase

Elle est comme une paix
dedans tous les combats

Cette lumière
te mène
vers l’infinitif
de vivre

 

Claudine Bohi

 

 

utilisateur_supprimé
Non applicable
Fines herbes d'Eguisheim

C'était le surlendemain de Pâques. La matinée avait une exquise séduction. Le plus pur soleil du printemps souriait dans l'herbe reverdie et dans les arbres en fleurs.
Sur le mamelon rocheux qui domine la plaine d'Alsace, les ruines d'Eguisheim, trois tours carrées placées à quelque soixante mètres l'une de l'autre sur une ligne oblique, s'enveloppaient d'une grâce si tendre qu'elles semblaient n'avoir plus en elles la moindre trace de dégradation ni de mort.
-Enfin, nous sommes chez nous ! s'écrièrent gaiement trois lycéens de Colmar.
Ils posèrent leur sac de provisions au pied de la tour du milieu et contemplèrent longuement le paysage grandiose, varié et doux qui, devant eux s'étendait, encadré par les Vosges et la Forêt Noire, comme un chef-d'oeuvre.
utilisateur_supprimé
Non applicable
Contes et légendes d'Alsace 😉
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Non applicable
Le dîner acheva de me faire perdre la tête. J'étais à côté d'elle et ma main sans cesse rencontrait sa main sous la nappe ; mon pied pressait son pied ; nos regards se joignaient, se mêlaient.
On fit ensuite un tour au clair de lune et je lui murmurai dans l'âme toutes les tendresses qui me montaient du cœur. Je la tenais serrée contre moi, l'embrassant à tout moment, mouillant mes lèvres aux siennes.

Guy de Maupassant. ( Contes de la bécasse )
XYZ000
Visiteur

 

La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.

Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.

Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.

George Sand

 

Belle nuit mes poètes...

utilisateur_supprimé
Non applicable
Madrigal

Si c'est aimer, Madame, et de jour et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit :

Si c'est aimer que de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi-même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci, et m'en voir éconduit :

Si c' est aimer que de vivre en vous plus qu' en moi-même,
Cacher d'un front joyeux, une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite :

Honteux, parlant à vous de confesser mon mal!
Si cela est aimer : furieux je vous aime :
Je vous aime et sais bien que mon mal est fatal:
Le cœur le dit assez, mais la langue est muette.

Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578

Bel Été les poètes 😉
XYZ000
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Belle nuit les poètes Smiley heureux

Alwena
Contributeur Master

Coucou Juju, je l'ai retrouvée , ton image ... poétique, romantique, originale ... !! j'adore ....

 

http://i-cms.linternaute.com/image_cms/original/481420-un-lac-rose-en-tanzanie.jpg

 

 

"A portée de main,
je te sens si loin.
Comme tu parais sage !
(ou n’y vois-je rien ?)
Suis-je de ton voyage ?
Et dans tes nuages
me donnes-tu un coin ?"

 

Esther Granek

 

 

Femme heureuseFemme clignant de l'œil  Coucou les poètes... bises Cœur + 1 pour Bee, auteur de ce magnifique sujet ....  

utilisateur_supprimé
Non applicable
Bonsoir les amies, bonsoir chahine...

Sans doute quelqu'un l'a-t-il déjà recopié , oui mais c'est tellement beau ! 🙂

B aiser ! rose trémière au jardin des caresses !
Vif accompagnement sur le clavier des dents
Des doux refrains qu'Amour chante en les cœurs ardents
Avec sa voix d'archange aux langueurs charmeresses !

Sonore et gracieux B aiser, divin **bleep** !
Volupté non pareille, ivresse inénarrable !
Salut ! l'homme, penché sur ta coupe adorable,
S'y grise d'un bonheur qu'il ne sait épuiser.

Comme le vin du Rhin et comme la musique,
Tu consoles et tu berces, et le chagrin
Expire avec la moue en ton pli purpurin...
Qu'un plus grand. Gœthe ou Will, te dresse un vers classique.

Moi, je ne puis, chétif trouvère de Paris,
T'offrir que ce bouquet de strophes enfantines :
Sois bénin et, pour prix, sur les lèvres mutines
D'Une que je connais, B aiser, descends et ris.

Il bacio , Paul Verlaine. Poèmes saturniens 1866
sophia57
Contributeur Confirmé

Bonjour les poètes,Squarabee,Juliette,Alwena,Heart,Fra,Chahine et toutes et tous Femme très heureuse elle font rêver vos photos,rêvons vacances

 

MER CARAÏBE

PAR René Depestre

 

Dès la plus lointaine enfance la mer te met en accord cosmique avec les êtres, les lieux, les plantes, les animaux, les pierres, les pluies et les fables enchantées du
monde.

C'est l'utérus initial

le passé amniotique

la source chaude au départ

le réel merveilleux

autour du cordon ombilical.

Dès les bancs de l'école

la mer t'apprend

à être toujours de mèche

avec libellules et papillons

poissons et colibris

eaux et galets des rivières

fêtes et souffrances de la vie.

L'école est située sur une falaise

le golfe de
Jacmel est son grand voisin bleu

dans la classe la mer caraïbe

nous offre l'ailleurs qui protège de son aura

le prodige indigo du ciel et des vagues

l'éclat contagieux de l'écume associée

au mystère fascinant de la langue française.

La mer lave chaque mot de la vie que l'aventure de
Christophe
Colomb a passé au bouchon brûlé* ou à la chaux

des pièges sémantiques : indien, blanc, noir, mulâtre, jaune

il y a un grand arc qui vibre avec la double corde créole et francophone ; il y a la mer, médiatrice de la parole française, qui lie en joyeuse mesure de mère îles et
terres fermes, saveurs et sortilèges du pays natal ; il y a l'a b c maternel de la mer qui met sous tes sandales de poète son vital élan de sel et de liberté.

 

 

 

Belle journée à toutes et tous Femme très heureuse

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