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21/05/2014 22h59
Chaque mot de la langue inuit - parlée par le peuple inuit du Groenland - est une petite phrase descriptive. Le p hoque est << celui qui émerge >>. Le chien << celui qui tire >>.
Au lieu d'importer des mots étrangers, l'inuit appelle l'oignon << ce qui sent la sueur >> ; l'aéroport << le lieu où se trouve celui qui vole d'habitude >> ; la pièce de monnaie << ce qui ressemble à la Lune >> et le riz << ce qui ressemble à des œufs de poisson >>.
Ext. du journal Libération, 1996
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22/05/2014 11h12
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !
N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi. si je t'aimais !
Au fond de ton absence, écouter que tu aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !
N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chèrr écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !
N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un b aiser les empreint sur mon cœur.
N'écris pas !
Marceline Desbordes-Valmore, Poésies inédites, 1860
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Tourbillons de désirs
paramétrant notre bonheur décadent
Humanité arythmique
Possessions
Éblouis par la lumière
les ectoplasmes en transhumance
se laissent guillotiner
par l’orgasme matérialiste
Troupeau malade de richesse
Petit Chaperon Rouge éphémère
de notre société putréfiée
Le Loup jubile
dévore ta cervelle
se régénère à la fontaine des pulsions mondaines
Je ne participe pas au suicide collectif
Je vais m’envoler sur une étoile
apaisée sous la luciole de mes rêves
Sybille Rembard,,, Inégalité du superflu
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23/05/2014 11h18
Dans son autobiographie " Jeunes Années" Julien Green déclare :
Lire est une forme de paresse dans la mesure où on laisse le livre penser à la place du lecteur. Le lecteur lit et se figure qu'il pense ; de là ce plaisir qui flatte l'amour-propre d'une illusion délicate.
Qu'en pensez-vous ? 😉
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23/05/2014 15h03
Hors l'écriture point se salut ?
@utilisateur_supprimé a écrit :
Cuckoo , 🙂
Dans son autobiographie " Jeunes Années" Julien Green déclare :
Lire est une forme de paresse dans la mesure où on laisse le livre penser à la place du lecteur. Le lecteur lit et se figure qu'il pense ; de là ce plaisir qui flatte l'amour-propre d'une illusion délicate.
Qu'en pensez-vous ? 😉
Coucou (récent)... (not "old"... cucko...) ![]()
Dans son post sur : "Évènement] Contributeurs d'Or 2014 : votez ! du 22-05-2014 17h20", Anjueer75 déclare :
"... Tous ces auteurs, continuez de les lire, et venez ici, mais dans le coin approprié... vous pourrez y faire des "copier/coller" d'extraits de ce qu'ils ont dit et écrit (pas les bouquins entiers hein !)... et vous ferez d'une pierre deux coups !... Vous montrerez à tout le monde l'étendue de votre culture... et vous donnerez même l'impression que vous les avez compris !
Est-ce que ça vous va ?"
... Proposition qu'Anjueer75 adresse à michel2. (plus exactement, à laquelle il prête son nom pour la faire adresser à michel2)
Si ça se trouve, Anjueer75 avait repris à son compte cette "pensée" de Julien Green sous une formulation un peu différente. (un plagiat qui ne tomberait pas sous le coup de la protection des droits d'auteurs ?)
En tout cas, ça traduisait sûrement ce qu'il en pense (de la pensée de Julien Green, puisque c'est la question de fra).
Question à laquelle je réponds (et non pas "on peut répondre" *) :
J'en conclus qu'écrire est alors aussi inutile que "lire est paresseux, flatte l'amour propre en générant de l'illusion", si délicate soit cette illusion !... Puisque, pour se soustraire alors à une telle suspicion, l'écrit serait produit pour n'être jamais lu...
Si cette déclaration d'Anjueer75 faite à michel2 n'est pas pompée de Julien Green, est-ce que ça veut dire que des personnes différentes peuvent avoir des pensées identiques ? (par peuvent, j'entends "ont-elles le droit de ?" aussi bien que "peut-il arriver que").
Si cela est possible, et que l'une de ces personnes à une notoriété que l'autre n'a pas, laquelle de ces pensées identiques ne ferait que procéder de ce que décrit celle de Julien Green ?
La pensée populaire accorde facilement la "pertinence" à la notoriété. Elle les confond même le plus souvent.
Ce qui désignerait les inconnus (de la pensée populaire tout au moins) à la suspicion de n'être capable de rien... selon cette même pensée populaire.
Pensée populaire est comme "sagesse populaire", dont Pierre Desproges disait (pardon Pierre de te "copier/coller". Et "ici" de surcroît !) :
"La sagesse populaire, on connaît, c'est elle qui a élu Hitler en 34 !"
Et pardon à vous de m'être laissé aller à un petit "copier/coller" plutôt qu'avoir produit intégralement ma propre pensée. (qu'en aurait dit le si pertinent Julien Green, si "lire" est déjà une "forme de [vaniteuse] paresse" ?)...
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oui chahine... c'est bien le guide graines... le livre est la graine... le terreau singulier de notre interprétation, de notre sensibilité, de notre immagination guide notre pensée... car une graine Julien çà pense pas, çà pousse. ou pas... parfois certains écrits nous laissent en plan... et pas par paresse... c'en est même plutôt éprouvant...
lajuliette ![]()
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23/05/2014 19h40
Belle soirée 😉
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Le maître énamouré en un défi fictif
N'affirme ni ne nie en son centre invisible
Il signifie, rendant tous les futurs possibles
Il établit, permet un destin positif.
Ressens dans tes organes la vie de la lumière !
Respire avec prudence, avec délectation
La voie médiane est là, complément de l'action,
C'est le fantôme inscrit au coeur de la matière
Et c'est l'intersection des multiples émotifs
Dans un noyau de vide indicible et bleuté
C'est l'hommage rendu à l'absolue clarté
La racine de l'amour, le coeur aperceptif.
Michel Houellebecq
bizzzz ma sweet bee. poil au bec.
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Rotsoge
Ton visage écarlate ton biplan transformable en
hydroplan
Ta maison ronde où il nage un hareng saur
Il me faut la clef des paupières
Heureusement que nous avons vu M Panado
Et nous somme tranquille de ce côté-là
Qu’est-ce que tu vois mon vieux M.D…
90 ou 324 un homme en l’air un veau qui regarde à
travers le ventre de sa mère
J’ai cherché longtemps sur les routes
Tant d’yeux sont clos au bord des routes
Le vent fait pleurer les saussaies
Ouvre ouvre ouvre ouvre ouvre
Regarde mais regarde donc
Le vieux se lave les pieds dans la cuvette
Una volta ho inteso dire chè vuoi
je me mis à pleurer en me souvenant de vos enfances
Et toi tu me montres un violet
épouvantable
Ce petit tableau où il y a une voiture
m’a rappelé le jour
Un jour fait de morceaux mauves
jaunes bleus verts et rouges
Où je m’en allais à la campagne
avec une charmante cheminée
tenant sa chienne en laisse
Il n’y en a plus tu n’as plus ton petit
mirliton
La cheminée fume loin de moi des
cigarettes russes
La chienne aboie contre les lilas
La veilleuse est consumée
Sur la robe on chu des pétales
Deux anneaux près des sandales
Au soleil se sont allumés
Mais tes cheveux sont le trolley
À travers l’Europe vêtue de petits
feux multicolores
Guillaume Apollinaire, A travers l'Europe, Ondes, 1918