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Bonjour Belles Ames de la Poésie Cœur

 

Déception

 

 

Aurore, colombe et nuée
y réfléchissent leur candeur,
Et du firmament la grandeur
N'y semble pas diminuée.

 

A fleur de ce cloaque épais
Les couleuvres et les sangsues,
Mille bêtes inaperçues,
Rôdent sans en troubler la paix.

 

Le reflet d'en haut les recouvre,
Et le jeu trompeur du rayon
Donne au regard l'illusion
D'un grand vallon d'azur qui s'ouvre.

 

A travers ces monstres hideux
Le ciel luit sans rides ni voiles,
Il les change tous en étoiles
Et s'arrondit au-dessous d'eux.

 

Mais la bouche qui veut se tendre
Vers l'étoile pour s'y poser,
Sent au-devant de son b.a.i.s.e.r

Surgir un monstre pour le prendre.

 

Tel se reflète l'idéal
Dans les yeux d'une amante infâme,
Et telle, en y plongeant, notre âme
N'y sent de réel que le mal.

 

de René-François SULLY PRUDHOMME

 

 

parchemin : Vieux rouleau parchemin ou diplôme avec de la cire sceller et quill pen Banque d'images  Bon week-end Al Fra MaJuju Sophia Abeille et tou(te)s.

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L'allée des cerisiers ( Sakura yokochou )

Poème de Shûichi Katou

Dans les premières heures d'une nuit de printemps,
Lorsque les fleurs de cerisier emplissent l'allée,
Me revient en mémoire un amour perdu.

Tu n'es plus là.
Ah, tu as toujours été la reine des fleurs
Qui revenait en souriant dans mes rêves.

Dans les premières heures d'une nuit de printemps,
Lorsque les fleurs de cersiers emplissent l'allée.

Ça ne sera plus jamais comme avant.
<< Comment allez-vous, ça fait si longtemps!>>
Ce sont des paroles vaines,
Mais le printemps revient chaque année.....

Dans les premières heures d'une nuit de printemps,
Lorsque les fleurs de cersiers emplissent l'allée.

Compositeur Sadao Bekku
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Beau week-end à toutes et tous 🙂
Alwena
Contributeur Master

http://www.infotravel.fr/wp-content/gallery/les-cerisiers-en-fleurs-japon/Cerisiers-en-fleurs-Tokyo-Japon.jpg

 

Bonne nuit Bee et les poètes...Cœur

 

LE PRINTEMPS

 

Le carnaval s’en va, les roses vont éclore ;
Sur les flancs des coteaux déjà court le gazon.
Cependant du plaisir la frileuse saison
Sous ses grelots légers rit et voltige encore,
Tandis que, soulevant les voiles de l’aurore,
Le Printemps inquiet paraît à l’horizon.

 

II

Du pauvre mois de mars il ne faut pas médire ;
Bien que le laboureur le craigne justement,
L’univers y renaît ; il est vrai que le vent,
La pluie et le soleil s’y disputent l’empire.
Qu’y faire ? Au temps des fleurs, le monde est un enfant ;
C’est sa première larme et son premier sourire.

 

III

C’est dans le mois de mars que tente de s’ouvrir
L’anémone sauvage aux corolles tremblantes.
Les femmes et les fleurs appellent le zéphyr ;
Et du fond des boudoirs les belles indolentes,
Balançant mollement leurs tailles nonchalantes,
Sous les vieux marronniers commencent à venir.

 

IV

C’est alors que les bals, plus joyeux et plus rares,
Prolongent plus longtemps leurs dernières fanfares ;
À ce bruit qui nous quitte, on court avec ardeur ;
La valseuse se livre avec plus de langueur :
Les yeux sont plus hardis, les lèvres moins avares,
La lassitude enivre, et l’amour vient au coeur.

 

V

S’il est vrai qu’ici-bas l’adieu de ce qu’on aime
Soit un si doux chagrin qu’on en voudrait mourir,
C’est dans le mois de mars, c’est à la mi-carême,
Qu’au sortir d’un souper un enfant du plaisir
Sur la valse et l’amour devrait faire un poème,
Et saluer gaiement ses dieux prêts à partir.

 

VI

Mais qui saura chanter tes pas pleins d’harmonie,
Et tes secrets divins, du vulgaire ignorés,
Belle Nymphe allemande aux brodequins dorés ?
Ô Muse de la valse ! ô fleur de poésie !
Où sont, de notre temps, les buveurs d’ambroisie
Dignes de s’étourdir dans tes bras adorés ?

 

VII

Quand, sur le Cithéron, la Bacchanale antique
Des filles de Cadmus dénouait les cheveux,
On laissait la beauté danser devant les dieux ;
Et si quelque profane, au son de la musique,
S’élançait dans les choeurs, la prêtresse impudique
De son thyrse de fer frappait l’audacieux.

 

VIII

Il n’en est pas ainsi dans nos fêtes grossières ;
Les vierges aujourd’hui se montrent moins sévères,
Et se laissent toucher sans grâce et sans fierté.
Nous ouvrons à qui veut nos quadrilles vulgaires ;
Nous perdons le respect qu’on doit à la beauté,
Et nos plaisirs bruyants font fuir la volupté.

 

IX

Tant que régna chez nous le menuet gothique,
D’observer la mesure on se souvint encor.
Nos pères la gardaient aux jours de thermidor,
Lorsqu’au bruit des canons dansait la République,
Lorsque la Tallien, soulevant sa tunique,
Faisait de ses pieds nus claquer les anneaux d’or.

 

X

Autres temps, autres moeurs ; le rythme et la cadence
Ont suivi les hasards et la commune loi.
Pendant que l’univers, ligué contre la France,
S’épuisait de fatigue à lui donner un roi,
La valse d’un coup d’aile a détrôné la danse.
Si quelqu’un s’en est plaint, certes, ce n’est pas moi.

 

XI

Je voudrais seulement, puisqu’elle est notre hôtesse,
Qu’on sût mieux honorer cette jeune déesse.
Je voudrais qu’à sa voix on pût régler nos pas,
Ne pas voir profaner une si douce ivresse,
Froisser d’un si beau sein les contours délicats,
Et le premier venu l’emporter dans ses bras.

 

XII

C’est notre barbarie et notre indifférence
Qu’il nous faut accuser ; notre esprit inconstant
Se prend de fantaisie et vit de changement ;
Mais le désordre même a besoin d’élégance ;
Et je voudrais du moins qu’une duchesse, en France,
Sût valser aussi bien qu’un bouvier allemand.

 

Alfred de Musset

 

 


http://lusile17.l.u.pic.centerblog.net/50100a7e.jpg

 

 

utilisateur_supprimé
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@fra135

 

Bonsoir,

 

Je viens de lire la "blagounette" (bleepée) que vous avez laissé sur le sujet rigolard.

Merci, j'en ai encore le hoquet !

 

J'y ai laissé ma contribution, puis je découvre qu'il y a aussi un sujet pour les poètes en herbe.

Ma contribution à votre blague est "un poème" que j'ai composé, sous forme d'une petite fable (à la manière de La Fontaine... le talent en moins bien entendu)... mais une blague quand-même !

Dans quelle catégorie aurais-je du la publier ?... Poète... ou blagueur ?

Voici le lien :

== La Pie et le Vermisseau... ou histoire de bleep grugé ! ==

 

Après tout, Calliope Terpsichore et Thalie étaient soeurs... la poésie légère et la comédie-farce ne sont pas inconciliables !

 

Bon dimanche,

André

sophia57
Contributeur Confirmé

Bon dimanche les poètes Femme très heureuse

 

Aimé Césaire

de grief en grief
de souvenance en rémanence
de bribe en bribe
à bride abattue
de mer en mer
de marâtre en marâtre
du chant de sang des flamboyants
à la soif désuètes du lit obstiné de l'encens
quant à toi solstice
en plein coeur du boucan
campement d'un troupeau de volcans à l'encan
brise-moi d'odeurs opiniâtres
éparpillé
de routes humides d'amaryllis
en buisson de rocailles surchauffées
c'est tout un
le labyrinthe régresse du futur obscurci
à la nuit des fontaines mal descellées
bavure
bévue
s'efface comme un malentendu de salut.
 
 

 

Alwena
Contributeur Master

Coucou, Sophia, beau poème et jolies fleurs ... merci ... bises à tous Femme heureuse

 


http://poeme.creabar.com/illustration/1664.jpg

 

 

 

XYZ000
Visiteur

Ce sont de drôles de types qui vivent de leur plume
Ou qui ne vivent pas c´est selon la saison
Ce sont de drôles de types qui traversent la brume
Avec des pas d´oiseaux sous l´aile des chansons

Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
Les sous dans les bouquins qu´ils n´ont jamais vendus
Leur femme est quelque part au bout d´une rengaine
Qui nous parle d´amour et de fruit défendu

Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
Ils mettent des rubans autour de l´alphabet
Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l´air

Ils ont des chiens parfois compagnons de misère
Et qui lèchent leurs mains de plume et d´amitié
Avec dans le museau la fidèle lumière
Qui les conduit vers les pays d´absurdité

Ce sont des drôles de types qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
Ce sont de drôles de types qui chantent le malheur
Sur les pianos du cœur et les violons de l´âme

Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes
Que la littérature accrochera plus tard
A leur spectre gelé au-dessus des poubelles
Où remourront leurs vers comme un effet de l´Art

Ils marchent dans l´azur la tête dans les villes
Et savent s´arrêter pour bénir les chevaux
Ils marchent dans l´horreur la tête dans des îles
Où n´abordent jamais les âmes des bourreaux

Ils ont des paradis que l´on dit d´artifice
Et l´on met en prison leurs quatrains de dix sous
Comme si l´on mettait aux fers un édifice
Sous prétexte que les bourgeois sont dans l´égout

 

Les poètes,,, Léo Ferré

utilisateur_supprimé
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Le roi des aulnes, poème de Johann Wolfgang von Goethe

Qui chevauche si tard à travers la nuit et le vent?
C'est le père avec son enfant.
Il porte l'enfant dans ses bras,
Il le tient ferme, il le réchauffe.

<< Mon fils, pourquoi cette peur, pourquoi te cacher ainsi le visage ?
Père, ne vois-tu pas le roi des Aulnes,
Le roi des Aulnes, avec sa couronne et ses longs cheveux ?
- Mon fils, c'est le brouillard qui traîne.

Viens, cher enfant, viens avec moi !
Nous jourons ensemble à de si jolis jeux !
Maintes fleurs émaillées brillent sur la rive ;
Ma mère a maintes robes d'or.
utilisateur_supprimé
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suite...

Mon père, mon père, et tu n'entends pas
Ce que le roi des Aulnes doucement me promet?
-Sois tranquille, reste tranquille mon enfant :
C'est le vent quu murmure dans les feuilkes sèches.

Gentil enfant, veux-tu me suivre ?
Mes filles auront grand soin de toi;
Mes filles mènent la danse nocturne.
Elles te berceront, elles t'endormirons,à leurs danses, à leurs chants.

Mon père, mon père, et ne vois-tu pas là-bas
La fille du roi des Aulnes à cette place sombre?
-Mon fils, mon fils, je le vois bien :
Ce sont les vieux saules qui paraîssent grîsatres.

Je t'aime, ta beauté me charme,
Et, sixtu ne veux pas céder, j' userai de violence
-Mon père, mon père, voilà qu' il me saisit !
Le roi des Aulnes m'a fait mal !" >>
Le père frémit, il presse sin cheval
Il tient dans ses bras l'enfant qui gémit ;
Il arrive à sa maison avev peine et angoisse :
L'enfant dans ses bras était mort.

Musique de Frantz Schubert
Transcription pour piano de Frantz Liszt

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