[La Capsule Jeux vidéo SFR] Secret of Mana

[Robert26]

Bienvenue dans cette Capsule Jeux Vidéo SFR ! Un rendez-vous mensuel pour se remémorer avec nostalgie et découvrir des anecdotes sur ces jeux qui ont marqués leur époque.

Tout commence en 1994 par la recherche d’une paire de ciseaux. Parce que contrairement aux jeux Super Nintendo de l’époque, la cartouche de Secret of Mana est accompagnée d’un guide illustré, fermement scellé sous un plastique rigide. Quelques minutes plus tard, le jeu démarre enfin, et la magie opère…

Secret of Mana de Squaresoft (aujourd’hui Square Enix) est en réalité la suite de Mystic Quest sorti en 1991 sur Game Boy, lui-même un spin-off de la série Final Fantasy, vous suivez ? À l’époque, la filiation passe inaperçue, pas le jeu.

Secret of Mana met en scène un jeune garçon nommé Randi (dans la version japonaise, les personnages n’ayant pas de nom dans la version européenne de 94), habitant du village de Potos. Descendant du héros qui a ramené la paix il y a des siècles en détruisant le Fort Mana, il va par un concours de circonstances s'emparer de la légendaire épée Mana, et ce faisant rendre les monstres hostiles. Banni de son village, Randi rencontre le chevalier Jean qui lui suggère de rendre visite à Lucie, gardienne du palais de l’eau. C’est elle qui va dévoiler la mission du héros : retrouver les 8 graines de Mana pour restaurer la puissance de l’épée et vaincre l’Empire, qui cherche à réveiller le Fort Mana pour dominer le monde. Randi sera aidé par Purim, habitante du royaume de Pandore, et par l’elfe Popoie.

Secret of Mana : Une conception mouvementée

À la base pensé pour être la suite de Final Fantasy III, licence phare de Squaresoft, Secret of Mana prend des proportions suffisamment importantes pour que l’équipe de développement décide d’en faire un jeu à part. Le problème est qu’il est prévu pour fonctionner sur CD-ROM, via le support dédié à la Super Nintendo qui ne verra jamais le jour. Secret of Mana doit alors se contenter d’une cartouche et de 40 % de contenus en moins, selon Kōichi Ishii, l’un des concepteurs. Parmi les suppressions notables, une arborescence scénaristique qui devait amener à différentes fins. L’ensemble est également moins sombre, avec une histoire plus linéaire et des personnages moins développés que prévu.

Cela n’empêche pas Secret of Mana d’être un succès critique et commercial : 1,83 millions d’exemplaires vendus dans le monde.

Secret of Mana : Un jeu devenu culte

Secret of Mana est au final un jeu d’action-aventure avec des éléments de jeu de rôle, comme la montée en niveau des personnages, de leur compétences et de leurs armes. Les combats en temps réel offrent un dynamisme innovant pour l’époque, surtout agrémenté du système d’anneaux, qui permet de choisir les sorts lancés par les personnages, mais aussi de gérer les actions de ces derniers.

Ses graphismes colorés, sa musique enchanteresse composée par Hiroki Kikuta et son aspect multi-joueurs, inédit pour un jeu de ce type à l’époque, font de Secret of Mana un succès qui lancera la série en Europe… 10 ans après, avec la sortie en 2004 de Sword of Mana, un remake de Mystic Quest sur Game Boy Advanced.  Il faudra même attendre 2019 pour que Seiken Densetstu 3 ait droit à sa traduction française officielle (un remake 3D de ce dernier, Trials of Mana, est sorti récemment, en avril 2020).

Si la série a tardée à avoir la reconnaissance qu’elle mérite en Europe, Secret of Mana a marqué les esprits de toute une génération de joueurs et joueuses, et les nombreux portages sur les consoles modernes permettent aux plus jeunes de s’y plonger.

Vous avez joué à Secret of Mana ou à l’un des opus de la série ? Quel est votre préféré ? Dites-le nous en commentaires 🙂 !