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Bonjour les Etoiles,   Cœur

Bonjour Fra,   Smiley heureux

 

 

Un dernier Poème sur la LIBERTE

 

 

Liberté

Kamal Zerdoumi

Ceux par qui
le scandale arrive
ceux qui écrivent
ceux qui dessinent
et qu’on assassine
Ceux qui préfèrent
leur plume
à leur enfer
et leur crayon
à leur bâillon
la postérité
de Voltaire
et de Montesquieu
qui n’a
ni cieux ni dieux
pauvres innocents
mes frères de sang
un 7 janvier
votre dernier matin
le rameau d’olivier
est tombé
de vos mains
car n’est-ce pas
être humain que de rire
des ténèbres
au nom
de la liberté de dire ?

 

Kamal Zerdoumi

sophia57
Contributeur Confirmé

Bonne nuit les poètes 

 

Des frappes aériennes sur une école située dans la province d’Idlib (Syrie),
tenue par les rebelles, ont tué, mercredi 26 octobre, 22 enfants et 6 enseignants,
selon l’Unicef, qui a dénoncé « une tragédie » et un possible « crime de guerre »,
« Si de tels actes horribles continuent d’être commis, c’est en grande partie parce que leurs auteurs,
qu’ils se trouvent dans les allées du pouvoir ou participent à une insurrection, ne craignent pas la justice.
Il faut les détromper. »
Ban Ki-moon

Guerre
Publié le 3 Mai 2013 par Christophe BREGAINT in poèmes

 

«La mort d'un homme est une tragédie.
La mort d'un million d'hommes est une statistique.»
Les massacres s’invitent dans mon salon
Guerre tribale
Guerre physique
Guerre psychologique
Guerre civile
Même si les armées sont régulières
L’égorgement est durable
L’Humain se perd
En Confettis de vie
Confluence de sanguinolance
L’orage déchire le ciel
La destruction s’abat en rafales
Affrontement vénérable
Apologie de la violence
Quand les mitraillettes éjaculent la mort
On compte les macchabées
Et puis on s’endort
Dans un bled paumé,
D’un pays perdu
Une de ces 270 zones de conflit
Où les armes s’acharnent
Et les généraux ont la trique
De leur **bleep** sanguinaire
Et ils pissent sur les charniers qui puent
D’inconnus réveillés dans leur lit
Par le vacarme
De la soldatesque qui leur a mis les tripes à l’air
Dans les ruelles le sang gicle
Couvre feu sur la ville
Il ne fait pas bon être humain
Quand on fuit les balles
Les missiles de la douleur
En se disloquant sur une mine antipersonnel
Demain n’est rien
Face aux escadrons de la fin
Armés par les dealers de canons
Cela ne vaudra pas un article
Guernica vaut que dalle
Tout ceci est loin,
Je bouffe mon hamburger.

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Bob Dylan Blowing In The Wind

 

How many roads must a man walk down
Combien de routes un homme doit-il parcourir
Before you call him a man ?
Avant que vous ne l'appeliez un homme ?
Yes, 'n' how many seas must a white dove sail
Oui, et combien de mers la colombe doit-elle traverser
Before she sleeps in the sand ?
Avant de s'endormir sur le sable ?
Yes, 'n' how many times must the cannon balls fly
Oui, et combien de fois doivent tonner les canons
Before they're forever banned ?
Avant d'être interdits pour toujours ?
The answer, my friend, is blowin' in the wind,
La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent,
The answer is blowin' in the wind.
La réponse est soufflée dans le vent.

How many years can a mountain exist
Combien d'années une montagne peut-elle exister
Before it's washed to the sea ?
Avant d'être engloutie par la mer ?
Yes, 'n' how many years can some people exist
Oui, et combien d'années doivent exister certains peuples
Before they're allowed to be free ?
Avant qu'il leur soit permis d'être libres ?
Yes, 'n' how many times can a man turn his head,
Oui, et combien de fois un homme peut-il tourner la tête
Pretending he just doesn't see ?
En prétendant qu'il ne voit rien ?
The answer, my friend, is blowin' in the wind,
La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent,
The answer is blowin' in the wind.
La réponse est soufflée dans le vent.

How many times must a man look up
Combien de fois un homme doit-il regarder en l'air
Before he can see the sky ?
Avant de voir le ciel ?
Yes, 'n' how many ears must one man have
Oui, et combien d'oreilles doit avoir un seul homme
Before he can hear people cry ?
Avant de pouvoir entendre pleurer les gens ?
Yes, 'n' how many deaths will it take till he knows
Oui, et combien faut-il de morts pour qu'il comprenne
That too many people have died ?
Que beaucoup trop de gens sont morts ?
The answer, my friend, is blowin' in the wind,
La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent,
The answer is blowin' in the wind.
La réponse est soufflée dans le vent

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sophia57
Contributeur Confirmé

Bonne journée les poètes ,ce partage pour tous Femme très heureuse

 

"Frères migrants", de Patrick Chamoiseau, "une lueur destinée aux hygiènes de l'esprit"
DéCLARATION DES POETES .


1 - Les poètes déclarent : Ni orpheline, ni sans effets, aucune douleur n’a de frontières !


2 - Les poètes déclarent que dans l’indéfini de l’univers se tient l’énigme de notre monde, que dans
cette énigme se tient le mystère du vivant, que dans ce mystère palpite la poésie des hommes :
pas un ne saurait se voir dépossédé de l’autre !


3 - Les poètes déclarent que l’accomplissement mutuel de l’univers, de la planète, du vivant et des
hommes ne peut s’envisager que dans une horizontale plénitude du vivant — cette manière d’être au monde
par laquelle l’humanité cesse d’être une menace pour elle-même. Et pour ce qui existe…


4 - Les poètes déclarent que par le règne de la puissance actuelle, sous le fer de cette gloire,
ont surgi les défis qui menacent notre existence sur cette planète ; que, dès lors, tout ce qu’il
existe de sensible de vivant ou d’humain en dessous de notre ciel a le droit, le devoir, de s’en
écarter et de concourir d’une manière très humaine, ou d’une autre encore bien plus humaine, à sa disparition.

 

5 - Les poètes déclarent qu’aller-venir et dévirer de par les rives du monde sont un Droit poétique, c’est-à-dire :
une décence qui s’élève de tous les Droits connus visant à protéger le plus précieux de nos humanités ;
qu’aller-venir et dévirer sont un hommage offert à ceux vers qui l’on va, à ceux chez qui l’on passe,
et que c’est une célébration de l’histoire humaine que d’honorer la terre entière de ses élans et de ses rêves.
Chacun peut décider de vivre cette célébration. Chacun peut se voir un jour acculé à la vivre ou bien à
la revivre. Et chacun, dans sa force d’agir, sa puissance d’exister, se doit d’en prendre le plus grand soin


.6 - Les poètes déclarent qu’en la matière des migrations individuelles ou collectives, trans-pays,
trans-nations et trans-monde, aucune pénalisation ne saurait être infligée à quiconque, et pour quoi que ce soit,
et qu’aucun délit de solidarité ne saurait décemment exister.


7 - Les poètes déclarent que le racisme, la xénophobie, l’indifférence à l’Autre qui vient qui passe qui
souffre et qui appelle sont des indécences qui dans l’histoire des hommes n’ont ouvert la voie qu’aux
exterminations, et donc que ne pas accueillir, même pour de bonnes raisons, celui qui vient qui passe qui
souffre et qui appelle est un acte criminel.


8 - Les poètes déclarent qu’une politique de sécurité qui laisse mourir et qui suspend des libertés
individuelles au nom de l’Ordre public contrevient au principe de Sûreté que seul peut garantir
l’exercice inaliénable indivisible des Droits fondamentaux.


9 - Les poètes déclarent qu’une Constitution nationale ou supranationale qui n’anticiperait pas les procédures
d’accueil de ceux qui passent qui viennent et qui appellent, contreviendrait de même manière à la Sûreté de tous.


10 - Les poètes déclarent qu’aucun réfugié, chercheur d’asile, migrant sous une nécessité, éjecté volontaire,
aucun déplacé poétique, ne saurait apparaître dans un lieu de ce monde sans qu’il n’ait — non pas un visage
mais tous les visages, non pas un coeur tous les coeurs, non pas une âme toutes les âmes. Qu’il incarne dès
lors l’Histoire de toutes nos histoires et devient par ce fait même un symbole absolu de l’humaine dignité.


11 - Les poètes déclarent que jamais plus un homme sur cette planète n’aura à fouler une terre étrangère —
toute terre lui sera native —, ni ne restera en marge d’une citoyenneté — chaque citoyenneté le touchant
de ses grâces —, et que celle-ci, soucieuse de la diversité du monde, ne saurait décider des bagages et outils
culturels qu’il lui plaira de choisir.


12 - Les poètes déclarent que, quelles que soient les circonstances, un enfant ne saurait naître en dehors de
l’enfance ; que l’enfance est le sel de la terre, le sol de notre sol, le sang de tous les sangs, que l’enfance
est donc partout chez elle, comme la respiration du vent, le salubre de l’orage, le fécond de la foudre,
prioritaire en tout, plénière d’emblée et citoyenne d’office.


13 - Les poètes déclarent que la Méditerranée entière est désormais le Lieu d’un hommage à ceux qui y sont
morts, qu’elle soutient de l’assise de ses rives une arche célébrante, ouverte aux vents et
ouverte aux plus infimes lumières, épelant pour tous les lettres du mot accueil dans toutes les langues,
dans tous les chants, et que ce mot constitue uniment l’éthique du vivre-monde.


14 - Les poètes déclarent que les frontières ne signalent qu’une partition de rythmes et de saveurs, qui
n’oppose pas mais qui accorde, qui ne sépare que pour relier, qui ne distingue que pour rallier, et que
dès lors aucun cerbère, aucun passeur, n’y trouvera à sévir, aucun désir n’y trouvera à souffrir.


15 - Les poètes déclarent que toute Nation est Nation-Relation, souveraine mais solidaire, offerte
au soin de tous et responsable de tous sur le tapis de ses frontières.


16 – Frères migrants, qui le monde vivez, qui le vivez bien avant nous, les poètes déclarent en votre nom,
que le vouloir commun contre les forces brutes se nourrira des infimes impulsions. Que l’effort est en
chacun dans l’ordinaire du quotidien. Que le combat de chacun est le combat de tous. Que le bonheur de
tous clignote dans l’effort et la grâce de chacun, jusqu’à nous dessiner un monde où ce qui verse et
se déverse par-dessus les frontières se transforme là même, de part et d’autre des murs et de toutes
les barrières, en cent fois cent fois cent millions de lucioles ! — une seule pour maintenir l’espoir
à la portée de tous, les autres pour garantir l’ampleur de cette beauté contre les forces contraires


Patrick CHAMOISEAU
Paris, Genève, Rio,
Porto Alegre, Cayenne,
La Favorite,
Décembre 2016
© EDITIONS DU SEUIL, 2017 – INSTITUT DE TOUT-MONDE

 

 

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